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Hans Labrie, l’homme de ménage écolo

Photo: Daphné Caron/Urbania

Hans Labrie a décidé d’appeler son entreprise d’entretien ménager Les Lavettes, et pourtant, il n’a rien d’une chiffe molle. On peut même dire qu’il torche.

Depuis quand faites-vous de l’entretien ménager?
Depuis 30 ans. J’ai fait toutes sortes d’affaires dans la vie: massothérapeute, brasseur de bière, fromager, mais le ménage a été mon premier métier, et j’ai toujours continué à en faire à côté. Il y a sept ans, j’ai décidé de faire ça à temps plein et j’ai fondé Les Lavettes.

Qu’est-ce qui vous passionne tant dans le ménage?
J’ai de bons souvenirs de mon grand-père qui était concierge dans une école. Il m’amenait souvent avec lui. Je trouvais ça cool de travailler avec un gros trousseau de clefs et plein d’outils. J’ai jamais été fait pour une job de bureau, ça, c’est clair!

En quoi votre façon de faire du ménage est-elle plus écolo que les autres?
J’ai des aspirateurs dorsaux avec filtres HEPA, qui font de la microfiltration d’air. Ça aspire plus de micropoussières qu’un aspirateur régulier de maison. Et les produits que j’utilise ne contiennent pas de COV (composés organiques volatils). Quand ça sent les produits ménagers dans la maison, c’est sûr que ça sent bon, mais on sait pas ce que ça fait pour la santé.

Mais les produits écolos, c’est pas moins performant?
Parfois, ils nous forcent à frotter plus fort, mais ça a beaucoup évolué. Quand j’ai commencé il y a sept ans, c’était quasiment comme de l’eau. C’est sûr que les produits chimiques nettoient plus en profondeur, c’est pas pour rien que les chimistes les ont inventés, mais heureusement, d’autres chimistes se sont mis à élaborer des produits moins nocifs.

Est-ce qu’on devient un peu obsédé par la propreté quand notre métier c’est le ménage?
Moi, je suis malade. Je passe après mon équipe et je remarque plein de choses. Je sais où regarder. En plus, je suis grand, alors je remarque tout ce qui est en hauteur. Les cadrages, les dessus de frigo, je remarque tout ça. Quand je vais chez des amis, ils aiment pas ça parce qu’ils pensent que je vois de la poussière partout. C’est une déformation professionnelle.

Le nom de votre entreprise est plutôt audacieux. Comment vous est-il venu?
J’ai toujours travaillé avec des équipes de filles, parce que les filles, ça frotte plus. Moi, je suis une exception! Je suis comme les gars qui cuisinent bien. Je cherchais donc un nom qui sonne féminin et qui évoque le ménage en même temps.

Et jamais vous n’avez senti que ça remettait en question votre virilité?
Non! Je n’ai aucun problème à assumer mon côté masculin et mon côté féminin. J’aime les fleurs et je suis un braillard. Peut-être que ça remet en question ma virilité, mais j’ai toujours travaillé avec des filles, j’adore les filles!

Les Lavettes

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