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Ebola: le ministère de la santé est prudent mais pas inquiet

Photo: The Associated Press

Le ministère de la Santé (MSSS) se dit «prudent» face à l’épidémie d’Ebola qui secoue une partie de l’Afrique, mais pas «inquiet».

«Notre réseau a tous les outils nécessaires pour être en mesure, s’il y a un cas, de le prendre en charge et de s’assurer qu’il n’y ait pas de transmission secondaire», a assuré le directeur national de santé publique, le Dr Horacio Arruda.

La fièvre hémorragique ne se transmet pas aussi facilement que d’autres virus comme le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), qui se transmet dans l’air. Il faut être en contact direct avec une personne infectée ou avec ses liquides biologiques. De plus, une personne n’est pas contagieuse tant qu’elle ne présente pas de symptômes. Les personnes potentiellement affectées seraient donc des professionnels de soins ayant travaillé dans ces pays ou des gens ayant visité des membres malades de leur famille dans les pays d’Afrique de l’Ouest touchés.

Le MSSS, en collaboration avec le Laboratoire de santé publique du Québec, compte toutefois publier «au courant de la semaine» un guide à l’attention des hôpitaux et des laboratoires, détaillant la marche à suivre si des cas d’Ebola sont soupçonnés.

«Il n’y a pas eu de cas au Canada, mais il faut être préparés à l’éventualité où des voyageurs arrivant de pays d’Afrique de l’Ouest auraient été en contact avec la maladie.» – Cécile Tremblay, directrice du Laboratoire de santé publique du Québec.

Une personne atteinte d’Ebola sera mal en point: fièvre, faiblesse intense, vomissements, hémorragies. Les patients qui auraient pu être en contact avec la maladie et qui se présenteront à l’aéroport ou à l’hôpital avec ces symptômes devront être pris en charge et isolés. Un prélèvement devra ensuite être effectué, manipulé et transporté selon des directives précises pour éviter que le personnel de laboratoire puisse être infecté.

Il n’existe actuellement aucun médicament pour prévenir ou guérir l’Ebola. Les malades pourraient toutefois recevoir dans les hôpitaux du Québec un traitement de support. «On peut aider les organes de la personne à survivre, en remplaçant par exemple les liquides qu’elle perd ou en donnant des transfusions sanguines, jusqu’à ce que sa défense naturelle s’en débarrasse», a expliqué Mme Tremblay.

D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le taux de mortalité à cette maladie peut atteindre 90% selon les pays. Depuis le début de l’épidémie actuelle, l’OMS rapporte 1201 cas, dont 672 morts, en Guinée, au Sierra Leone et au Liberia.

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