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Mai Duong profitera d'une greffe

Mai Duong,. Graham Hughes / La Presse Canadienne Photo: Graham Hughes

MONTRÉAL – Mai Duong, cette jeune mère de famille d’origine vietnamienne en attente d’un donneur compatible de cellules souches, pourra recevoir une greffe.

Bien qu’elle n’ait pas trouvé ce donneur, l’imposante campagne mise sur pied il y a deux mois et demi dans les médias sociaux et traditionnels dans le but de la sauver a permis de trouver un cordon ombilical dont les cellules souches pourront être utilisées pour la procédure.

«Il y a une maman, quelque part dans le monde, qui a accouché de son bébé et qui a donné un second souffle à une autre maman», a déclaré en larmes la jeune mère de famille de 34 ans lors d’une conférence de presse fort émotive, mardi, à l’hôpital Maisonneuve-Rosemont de Montréal.

Mme Duong a profité de l’occasion pour indiquer qu’il s’agissait d’un geste aussi simple que généreux de cette mère, dont l’identité et l’origine demeurent confidentiels.

«C’est important (de donner le cordon ombilical) sinon, ça s’en va dans la poubelle», a-t-elle fait valoir.

L’option du cordon ombilical est une avancée médicale qui n’est disponible que depuis cinq ans et qui est accessible pour Mai Duong en raison de sa petite taille puisqu’il n’y a qu’une quantité limitée de cellules souches dans le sang de cordon. Qui plus est, le niveau de compatibilité requis est moins élevé pour ces cellules.

La première option, celle du don de cellules souches compatibles d’un frère ou d’une soeur, n’est possible que dans un cas sur quatre et l’unique frère de Mai Duong n’était pas compatible. La deuxième option, celle d’un donneur parfaitement comptaible, est encore plus difficile à réaliser, selon l’hématologue Lambert Busque: «Les statististiques (…) correspondent, pour certains patients, à gagner la loterie.»

Mai Duong sera hospitalisée dès la semaine prochaine pour amorcer les préparatifs en vue de la greffe. Bien qu’elle soit en rémission de son cancer pour une deuxième fois, il lui faudra encore subir des traitements, notamment de chimiothérapie et de radiothérapie, avant d’aller de l’avant avec la greffe.

La campagne de Mai Duong — qu’elle entend poursuivre — aura eu des effets collatéraux extrêmement positifs.

«Durant les deux mois qu’on a cherché, il y a eu trois ‘matchs’ de Vietnamiens; ça veut dire qu’il y a trois Vietnamiens qui sont potentiellement sauvés grâce à la campagne», a-t-elle indiqué.

Plus encore, l’offensive médiatique à Héma-Québec a permis de faire une percée dans une communauté jusque-là difficile à rejoindre, avec le recrutement de 2000 volontaires d’origine asiatique.

«Le nombre d’Asiatiques dans le registre québécois est passé de moins de 1 pour cent à plus de 4 pour cent», a indiqué le porte-parole d’Héma-Québec, Laurent-Paul Ménard.

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