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Nouvelles responsabilités pour les infirmières

À partir du 11 janvier prochain, il sera possible d’obtenir une prescription pour la pilule contraceptive et des traitements pour certaines infections transmises sexuellement et par le sang (ITSS) auprès d’une infirmière.

Un nouveau règlement, annoncé mercredi par le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, et la ministre responsable de l’application des lois professionnelles, Stéphanie Vallée, permettra aux infirmières d’effectuer en toute autonomie une liste de prescriptions liées aux soins des plaies, à la santé publique et à des problèmes de santé courants.

Celui-ci est issu d’une entente que le Collège des médecins du Québec (CMQ) et l’Ordre des infirmières du Québec (OIIQ) négocient depuis deux ans. De 10 000 à 12 000 infirmières, principalement celles travaillant  directement avec la communauté dans les écoles, les CLSC, les groupes de médecine familiale et les cliniques, seront concernées. Elles devront suivre une formation particulière offerte par l’OIIQ.

«Nos membres nous le demandaient, pour que les patients aient accès à des soins plus rapidement, a relaté Lucie Tremblay, présidente de l’OIIQ. Actuellement, lors d’une visite à domicile, si une infirmière constate qu’il serait nécessaire de faire une analyse de laboratoire pour une plaie afin de savoir ce qui se cache là-dessous, il faut absolument passer par un médecin. Si un médecin n’est pas disponible, ça peut retarder le soin, et la situation peut se détériorer.»

Ces nouvelles règles aideraient notamment à freiner la propagation de plusieurs ITSS, en augmentation depuis quelques années au Québec.

«Ça va libérer les médecins d’une partie du travail et leur permettre de se concentrer sur des cas plus complexes», s’est pour sa part réjoui le président-directeur général du CMQ, le Dr Charles Bernard.

M. Barrette a de son côté affirmé que cette entente s’inscrivait dans la volonté du gouvernement d’accroître la collaboration interdisciplinaire dans le réseau de la santé.

Régine Laurent, présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ), le syndicat qui représente la majorité des infirmières, a estimé que cette entente était un pas dans la bonne direction. «Quelqu’un qui a une infection urinaire ou une otite, ça ne règle pas son problème», a-t-elle toutefois nuancé en entrevue à RDI. La FIQ milite pour que les ordonnances collectives, qui permettent notamment aux infirmières de prendre en charge les traitements des personnes souffrant de maladies chroniques, soient davantage déployées.

Nouvelles activités
Quelques traitements qui pourront désormais être prescrits par des infirmières dûment formées:

  • Médicament contre les nausées chez la femme enceinte
  • Médicament pour la cessation tabagique
  • Produits, médicaments et pansements reliés au traitement des plaies

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