Une clinique pour réfugiés syriens à l’ancien Royal Victoria

L’ancienne urgence de l’hôpital Royal Victoria revivra dans les prochains jours pour accueillir des réfugiés syriens.
C’est dans la Clinique de réfugiés de Montréal, spécialement mise en place dans l’hôpital déserté, que des équipes multidisciplinaires seront mobilisées pour l’évaluation médicale et psychosociale des réfugiés syriens, qui arriveront à l’aéroport Pierre-Elliot-Trudeau prochainement.
«Nous sommes prêts», a affirmé mardi le ministre de la Santé Gaétan Barrette en présentant le processus médical au travers duquel passeront les nouveaux arrivants. Dès qu’il recevra un appel du gouvernement fédéral confirmant le moment de l’arrivée des réfugiés syriens, le gouvernement du Québec rapatriera plus d’une centaine d’infirmières, de travailleurs sociaux et de médecins dans cette clinique. Une grande partie d’entre eux sont déjà habitués à travailler avec des réfugiés, dans l’une des quelques cliniques spécialisées à cet effet dans la métropole.
Dans les 72 heures suivant leur arrivée au pays, les réfugiés se rendront dans cette clinique pour un bilan de santé complet et une mise à niveau de leur vaccination. Ces derniers auront au préalable subi une évaluation sommaire de santé de la part de l’Agence des services frontaliers du Canada. Ceux souffrant de problèmes majeurs auront aussi déjà été pris en charge par des petites équipes multidisciplinaires au centre de bienvenue, aménagé non loin de l’aéroport.
«C’est une population vulnérable, mais qui va bien. Elle n’est pas potentiellement malade», a souligné la ministre déléguée à la Santé publique Lucie Charlebois, rappelant que les réfugiés sélectionnés avaient aussi subi un examen médical pour détecter des maladies infectieuses avant de prendre l’avion.
Le Dr Barrette a tenu à spécifier que les 3650 réfugiés syriens attendus faisaient partie du contingent habituel de réfugiés reçus chaque année au Québec, et que les ressources accordées à cette opération étaient déjà prévues au budget du gouvernement. «Il peut y avoir des coûts supplémentaires engendrés par le centre de bienvenue, par un certain nombre de choses comme l’hébergement, a-t-il reconnu. Déjà, on a une entente avec le fédéral pour colliger ces données et obtenir une compensation.»
Il y a encore de l’incertitude concernant le moment exact de l’arrivée du premier vol nolisé de réfugiés syriens, en grande majorité parrainés par des groupes privés. Le gouvernement du Québec se prépare toutefois à en accueillir environ 300 en bloc à cette occasion.