Soutenez

Un bitcoin made in Québec

Un geek sherbrookois, Martin Dufresne, a lancé il y a quelques jours, ce qui est (probablement) la première monnaie virtuelle québécoise: l’orobit. Les créateurs de monnaies virtuelles préférant généralement rester dans l’ombre, voilà l’occasion idéale pour en apprendre un peu plus sur le phénomène.

Comment fait-on pour lancer sa monnaie?
Ça n’est pas très compliqué, mais il faut des connaissances en programmation informatique. J’ai utilisé un programme open source (Github) et repris les scripts du bitcoin pour les modifier à ma sauce. Ça m’a pris environ un mois à temps plein. Ensuite, il faut établir un réseau de «mineurs» qui acceptent de mettre leur ordinateur au service de l’émission de monnaie et de la validation des transactions. Ça prend des gens qui ont des machines puissantes qui coûtent plusieurs dizaines de milliers de dollars. Il faut aussi faire connaître sa monnaie. Mais comme je gère déjà plusieurs sites dont 4BC.co, un site d’échange de services payables en bitcoins, ces deux dernières étapes n’ont pas été trop difficiles à surmonter.

En quoi l’orobit est-il différent des autres monnaies virtuelles?
Actuellement, il y a une soixantaine de monnaies virtuelles enregistrées sur Cryptorush, une bourse d’échange de monnaies virtuelles. Dans certains cas, les créateurs de ces monnaies attendent d’avoir amassé 2 ou 3 millions d’unités avant de mettre la monnaie en marché. Comme ça quand elle grimpe, ils empochent le pactole. Je ne suis pas allé aussi loin. J’ai juste emmagasiné quelques orobits avec un ordinateur pas très puissant avant que le niveau de difficulté pour ma machine ne soit trop élevé. Mais c’est sûr que l’un des objectifs est que la monnaie devienne une référence et qu’elle rapporte des sous. C’est ce qui m’est arrivé en spéculant avec mes bitcoins.

Quel est l’intérêt de ces monnaies?
Un des avantages, c’est qu’elles ne sont pas centralisées par des banques ou des États. C’est seulement l’offre et la demande qui détermine leur valeur. Mais il n’y a pas juste la spéculation, ce sont aussi des monnaies d’échange intéressantes car il n’y a pas de frais de transaction ou de taux de change exorbitants, et ça ne prend pas plusieurs jours pour faire des transferts d’argent. Dans certains pays, elles sont même de plus en plus utilisées pour payer des factures.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.