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Une journée à la Semaine de mode de New York

Photo: Getty images

Le rideau tombe sur la Semaine de mode de New York, cet après-midi. Voici un résumé des principales tendances aperçues sur les passerelles de la Grosse Pomme et qu’on risque de croiser à tous les coins de rue, l’automne prochain.

Le marathon des Semaines de mode a commencé à New York, cette semaine. Suivront Londres, Milan et Paris. Dépêchées dans la Grosse Pomme, Kenya Hunt et Tina Chadha au rapport. Elles racontent leur journée de lundi.

13 h
Flora Gill et Alexa Adams, de la griffe Ohne Titel, sont passées maîtres dans l’art de réinventer le tricot. L’automne prochain, elles proposent notamment des imprimés graphiques sur des pantalons, des chemisiers et des robes. Le plus beau, c’est que leur collection semble très facile à adopter au quotidien.

14 h 10
Les créations de Donna Karan évoquent toujours la danse à mes yeux; il s’agit d’un petit je-ne-sais-quoi qui caractérise ses drapés et ses robes asymétriques qui allongent la silhouette et me rappellent Martha Graham. Si elle était toujours en vie, la chorégraphe pourrait certainement porter ses jupes-tailleurs, qui ont l’air aussi confortables que des pantalons de yoga. Les femmes d’affaires seront ravies. Cela dit, je pense qu’elle a poussé la note un peu trop loin avec ses expérimentations de textures contrastantes.

15 h
J’ai toujours aimé la façon dont 3.1 Phillip Lim marie les styles urbain et garçon manqué, tout en ayant l’audace d’ajouter une boucle à l’ensemble. Pour l’automne prochain, il s’est inspiré des fanas de moto. Pas le type Harley Davidson, mais plutôt ces citadins stylés qui s’évadent sur les routes dès qu’ils le peuvent. L’uniforme : des blousons de moto chics, des shorts matelassés et des jupes crayons ornées de fermetures éclairs. Pour bien les ancrer dans la réalité, le designer joue sur les superpositions, les lignes précises et une mignonne palette (rose, caramel et sarcelle). Déjà, les rédactrices de mode ont dans la mire plusieurs pièces de la collection.

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16 h 20
La présentation de Jil Sander Navy, très intimiste, contraste avec le spectacle grand déploiement généralement organisé pour la ligne principale de la designer à Milan. Et on a eu droit à ce dont on s’attend d’une maison de couture minimaliste : des vêtements bien coupés, simples et offerts à des prix plus accessibles.

17 h 10
À la différence de Paris, la Semaine de mode new-yorkaise n’est pas reconnue pour son côté théâtral. Thom Browne, avec ses défilés créatifs et excentriques, fait donc toujours bande à part. Cette fois-ci, il a mis en scène un paysage hivernal où des arbres enneigés évoquent les barreaux d’une prison, disposés tout autour d’hommes en complet attachés à des lits. C’est là le genre d’événement où les gens étaient si occupés à prendre des photos pour alimenter leur compte Instagram qu’ils n’ont même pas remarqué la présence de Sandra Bernhard en première rangée.

17 h 15
Ensuite arrivent des mannequins sinistres, aux longs ongles laqués de rouge, semblant tout droit tirées d’un film de Tim Burton et vêtues de robes élaborées et de tailleurs-jupes aux références anglaises évidentes (tartan et tweed, silhouettes élisabéthaines et victoriennes). À moins de s’appeler Helena Bonham Carter, ce n’est pas l’endroit pour magasiner une garde-robe… mais n’oublions tout de même pas que Browne est celui qui a créé le manteau que portait Michelle Obama à l’investiture de son mari le mois dernier.

17 h 35
La file d’attente pour assister à la présentation Alice + Olivia, ou devrait-on dire la fête, se déploie le long du pâté de maisons. Les serveurs déambulent avec des plateaux de mousseux ou, pour ceux qui, comme moi, sont en service, d’eau pétillante. Des luminaires et du papier peint ont transformé l’entrepôt en une salle de bal opulente. On se sent comme dans une boîte de nuit, certes une ambiance toute désignée pour la collection automnale très glamour de Stacey Bendet. Du moins, je crois. Il est plutôt difficile de bien voir les vêtements parce que l’endroit est rempli à craquer de journalistes, de blogueurs et d’acheteurs rivalisant pour la meilleure photo Instagram ou pour s’emparer d’un cake-pops. Faits saillants :
une robe de bal fleurie et un duo pull gris à paillettes et jupe.

20 h 09
Le défilé de Marc Jacobs est peut-être le seul où les spectateurs sont ponctuels, voire quelques minutes à l’avance. Pour n’importe quel autre défilé, les journalistes arrivent au moins 10 minutes en retard. Ce soir, on affiche salle comble à peine 9 minutes après l’heure de convocation. Impressionnant, quand on sait que le designer a dû changer le lieu et l’heure de l’événement à la dernière minute en raison de la tempête.

20 h 15
Je constate que ce n’était pas un hasard si le premier mannequin masculin à défiler portait des chaussures couvertes de boue. Ils en portent tous sous des pantalons à jambes larges qui traînent sur le plancher. En plus, de ma place, les vêtements avaient aussi l’air un peu poussiéreux, comme si ces mannequins avaient marché du Lower Eastside jusqu’à la 81e rue. En revanche, les filles avaient l’air proprettes dans des ensembles d’inspiration années 1970, des petites robes aux imprimés graphiques. Plusieurs pièces semblent tout indiquées pour la garde-robe des étudiantes qui se préparent à leur premier stage dans la Grosse Pomme. Et maintenant que j’y pense, je portais du Marc Jacobs pour ma première entrevue d’embauche dans un grand magazine!

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