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Shea Weber devient le capitaine du Canadien

MONTREAL, QC - DECEMBER 02: Shea Weber #6 of the Montreal Canadiens looks on against the Detroit Red Wings during the NHL game at the Bell Centre on December 2, 2017 in Montreal, Quebec, Canada. The Montreal Canadiens defeated the Detroit Red Wings 10-1. (Photo by Minas Panagiotakis/Getty Images) Photo: Getty Images
Michel Lamarche, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

BROSSARD, Qc — Essentiellement, deux personnes ont participé à la décision de nommer Shea Weber au poste de capitaine du Canadien de Montréal: le directeur général Marc Bergevin et l’entraîneur-chef Claude Julien. Non seulement les deux hommes voyaient les choses du même oeil, ils sont persuadés que les joueurs auraient fait le même choix s’ils avaient été invités à donner leur avis de façon officielle. Or, il semble que cette option n’a jamais été envisagée.

De la façon dont Bergevin s’est exprimé lors d’un point de presse qui a duré plus de 25 minutes lundi au Complexe sportif Bell, le choix du nouveau capitaine était clair, et ce, peu de temps après l’échange qui a envoyé Max Pacioretty à Las Vegas au début de septembre.

«Si j’ai bien fait mes devoirs, des 10 derniers capitaines du Canadien, sept ont été nommés (par la direction) et trois ont été votés (par les joueurs), a déclaré Bergevin. Je l’ai toujours dit, il n’y a pas de façon correcte ou incorrecte, mais le choix était unanime. On s’est assis ensemble Claude et moi, on a discuté et la conclusion était que Shea était la personne idéale pour ce rôle.

«Ce qu’on ressent de Shea Weber, ce que ses coéquipiers ressentent de Shea Weber, c’est unanime», a ajouté Bergevin, à une question sur la nécessité ou non de demander aux joueurs de s’exprimer.

Julien a côtoyé Weber aux Jeux olympiques de 2014 et lors de la Coupe du monde de hockey de 2016. Il sait très bien ce que celui-ci peut apporter à l’équipe.

«C’est un rôle qui semble naturel pour lui, et quand tu as une jeune équipe, c’est important d’avoir un bon exemple comme leader. Il a un effet rassembleur sur les autres joueurs. Il est très ouvert à l’idée d’accueillir des jeunes joueurs chez lui pour leur offrir à manger. Ce sont des détails aussi importants. Ses valeurs vont se propager dans le vestiaire et les jeunes joueurs auront la chance de grandir en suivant les qualités et l’éthique de travail de Shea.»

Un honneur… en français

Même s’il n’évolue à Montréal que depuis deux saisons et qu’il ratera une bonne partie du calendrier régulier à la suite d’une opération au genou droit, Weber est devenu le 30e capitaine de l’histoire du Canadien lundi.

Il en est aussi le premier capitaine d’origine canadienne depuis Vincent Damphousse (1996 à 1999) et le premier défenseur depuis Chris Chelios, qui avait partagé cet honneur avec Guy Carbonneau, en 1989-1990.

Comme l’avait fait Pacioretty, le 18 septembre 2015, Weber a livré ses premiers mots en français. Mais contrairement à Pacioretty, il est apparu moins émotif pendant sa longue rencontre avec les médias.

Ce qui ne veut pas dire qu’il n’a pas été touché par la marque de confiance des dirigeants de l’équipe.

«C’est vraiment un honneur. Je ne sais pas si c’est possible de trouver les mots. Vous regardez dans le vestiaire les joueurs qui ont porté cette lettre dans l’histoire de cette organisation et c’est spécial. Lorsque j’ai appris la nouvelle, je ne m’y attendais pas et j’ai été pris de court», a affirmé Weber, vêtu de son chandail rouge aux couleurs du Tricolore, avec le «C» cousu à la hauteur de l’épaule gauche.

L’un des moments les plus savoureux de la conférence de presse est survenu au moment où Weber a été invité à deviner la réaction de son paternel.

«Vous ne le croirez peut-être pas, mais il montre beaucoup moins ses émotions que moi!, a lancé Weber, provoquant le rire général dans la salle de conférence. Il va probablement dire: ‘Bon travail, ne gâche rien’.

«Je suis sûr qu’en dedans, il est très excité, mais il a toujours été un homme gentil, tranquille. Je suis certain que c’est quelque chose qui a beaucoup d’importance à ses yeux, mais il ne me le dira pas», a ajouté Weber en souriant.

Un contexte différent, un rôle semblable

En acceptant une responsabilité qu’ont détenue d’aussi illustres hockeyeurs que Maurice Richard, Jean Béliveau, Yvan Cournoyer et Bob Gainey, Weber entre dans un territoire qu’il ne connaît pas nécessairement, même s’il a été capitaine des Predators de Nashville, entre 2010 et 2016. Car le marché de Montréal n’est pas celui de Nashville, même si le hockey y gagne en popularité. Il reste que son expérience au Tennessee l’aidera, croit-il.

«Ce sera différent, c’est certain. J’étais très jeune là-bas et pour cette raison, il n’y a pas de doute que c’était difficile, a-t-il d’abord admis. J’ai appris beaucoup au fil des ans. Je ne changerai pas qui je suis, ni mes valeurs. Mais mon expérience passée va m’aider au fur et à mesure que nous allons avancer.»

Si la présence constante des médias offre un défi différent pour un capitaine à Montréal, Weber est d’avis que la fonction, dans ses principes de base, demeure la même.

«Chaque joueur dans une équipe est aussi important que son voisin, peu importe s’il joue pendant deux minutes ou pendant 25 minutes, a déclaré Weber. Je veux donc m’assurer que tout le monde se sente utile et que l’on ne regarde pas un joueur de façon différente à cause de son salaire ou de son utilisation.»

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