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Carl Carmoni: «J’essaie de sauver le sport»

Photo: Collaboration spéciale

bandeau spécial nostalgieCarl Carmoni a dominé les terrains de mini-putt au début des années 1990. Il s’adonne toujours à son sport aujourd’hui, même s’il est un peu plus loin des feux de la rampe.

Comment se passe votre carrière de joueur de mini-putt aujourd’hui?
Je suis encore actif, mais ma carrière de joueur, côté performance, j’y donne moins d’importance. J’essaie plutôt de sauver le sport, même si je suis plus fort présentement que dans mes meilleures périodes à RDS. Le but premier est de me servir de ma popularité pour continuer à populariser le mini-putt.

Le sport a besoin d’être sauvé?
De 2000, quand il n’y avait plus aucune présentation de tournois à la télévision, à 2005, on aurait dit que tous les joueurs avaient laissé tomber. En 2005, j’ai décidé de repartir ça avec une nouvelle formule. Depuis, 505 joueurs différents ont pris part à nos tournois. Avant, on tenait nos trucs secrets puisqu’on se battait pour des bourses de 2 000$ à la télévision. Maintenant, on partage avec les nouveaux.

Au plus fort de la popularité du mini-putt, au début des années 1990, étiez-vous reconnu dans les rues. Quel genre d’impact cela a eu sur vous?
En 1991, à RDS, j’ai participé à huit émissions de suite. Un peu la même chose en 1992. C’est là que j’ai commencé à être populaire, même très populaire. Un peu comme un joueur de hockey. Tu vas dehors, tout le monde te connaît, tout le monde te demande des autographes.

Vous étiez reconnu pour votre sens du spectacle. À quel point votre personnalité a joué dans la popularité du mini-putt?
Je suis un gars naturel. Il n’y a rien de forcé dans mes célébrations. Quand je joue, je suis concentré. J’oublie qu’il y a des caméras. La preuve, je suis souvent entré en collision avec des caméras dans mes courses. On est deux, Jocelyn Noël et moi, qui avons un style sans retenue.

Et que dire de la description des matchs par Serge Vleminckx?
Je le dis dans toutes les entrevues. Sans lui, tu n’entendrais pas parler de mini-putt aujourd’hui. C’est lui qui a pris un jeu qui n’est pas supposé avoir beaucoup d’action et l’a fait grimper grâce à sa description. Ça prend des joueurs qui performent [sic] et qui ont le sens du spectacle, et quelqu’un pour décrire leur jeu.

Il ne faut pas oublier non plus Claudine Douville, avec son professionnalisme, qui faisait bien paraître le monde en entrevue. Il y en a que ce n’était pas leur fort de parler devant la caméra.

Si nous avions eu un autre commentateur, le mini-putt n’aurait pas connu le succès qu’il a connu. La job du joueur c’était de donner quelque chose à Vleminckx pour qu’il fasse un show avec.

Le mini-putt a été une étoile filante dans le paysage sportif québécois. Pourquoi cela n’a pas duré?
Ça a donné un dur coup quand le sport a arrêté d’être présenté à la télé. La prolifération des terrains de type Rigolfeur n’a pas aidé non plus. Ça a saturé le marché.

Durant votre carrière, quel trou vous a donné le plus de difficulté?
Le numéro 12, le slalom. Il s’agit du seul trou dans l’histoire du mini-putt que je n’ai pas trouvé comment faire moi-même. J’ai fini par comprendre en regardant les autres.

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=ULP0cbGXU8k]

Même si le sport n’est plus présenté à la télé, il est encore possible de suivre ce qui se passe dans l’univers du mini-putt, sur le site mini-putt.net.

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