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Un photographe cambriolé lance un appel à l’aide

Un photographe montréalais qui s’est fait dérober presque tout son matériel de travail à la mi-juin lance un appel au public.

Félix O.J. Fournier, un collaborateur de Métro spécialisé en faits divers, espère que la diffusion des images d’une caméra de surveillance permettra de retrouver les près de 4 000 $ d’équipement volé.

L’incident est survenu dans la nuit du 13 au 14 juin, à l’angle du boulevard Saint-Laurent et de la rue Bagg, dans l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal. Vers 2 h du matin, alors que M. Fournier travaillait comme agent de sécurité sur le site d’un festival, un individu s’est introduit dans la roulotte où ses collègues et lui laissaient leurs effets personnels, subtilisant plusieurs objets avant de prendre la fuite.

Dans le sac de travail vert olive du photojournaliste : son ordinateur portable MacBook Pro, son disque dur externe, son iPad, son scanner radio et même son passeport.

Impossible maintenant pour le Montréalais de 28 ans de retourner travailler sur le terrain, même s’il ne s’est pas fait voler de caméra ou de lentilles. «Sans mon ordinateur, je ne peux plus compresser et transmettre mes images. Sans mon disque dur externe, je ne peux plus rien stocker. Sans mon scanner, je ne peux plus écouter ce qui se passe sur les ondes radio. Ça fait deux semaines que je me tourne les pouces», relate avec lassitude celui qui, normalement, passe ses soirées à traquer les situations d’urgence.

«Je garde espoir de revoir l’ordinateur et le disque dur. Il y a tellement d’heures de travail là-dedans. Mais par-dessus tout, j’ai vraiment envie de revenir au boulot.»

M. Fournier a rapporté le cambriolage au Service de police de la Ville de Mont­réal (SPVM) le jour même du délit. Depuis, aucun développement. «Aucun enquêteur ne m’a même rappelé», précise-t-il.

Quelques jours après le vol, le photographe obtient par lui-même des images du suspect auprès d’un commerçant local, dont une des caméras filmait la ruelle située entre le boulevard Saint-Laurent et la rue Clark. Elles montrent un homme marchant en direction sud vers la rue Saint-Cuthbert. Il transporte un gros sac noir sur son épaule.

Félix O.J. Fournier a remis les images au SPVM. On lui a dit qu’elles étaient en cours d’analyse par les enquêteurs.

Puisque ni les assurances de son employeur ni celles de l’événement pour lequel il travaillait ne paieront pour le matériel volé, M. Fournier attend de savoir s’il est couvert par son assurance habitation. L’argent ne permettrait toutefois pas de remplacer les 50 000 photos qui se trouvaient sur le disque dur. «C’est tout mon contenu de 2017, se désole-t-il, admettant ne pas avoir eu le temps de créer de copie de sûreté. Tout ce que j’ai fait dans les six derniers mois est là-dessus.»

Des recherches sur les sites de revente en ligne et chez différents prêteurs sur gages de la ville sont pour l’instant restées vaines. «J’invite le voleur à me rapporter mes affaires, conclut-il. Je n’appellerai pas la police en échange.»

Le SPVM a indiqué à Métro vendredi que le dossier n’avait pas évolué. «Il n’y a malheureusement pas beaucoup de pistes d’enquête, a indiqué la porte-parole du corps policier, Andrée-Anne Picard. Quand il n’y a pas de témoin ou d’élément de preuve majeur, ça devient très difficile à résoudre.»

Alerte de localisation
Dans la nuit du 15 au 16 juin, le iPad volé envoie une alerte de localisation sur le téléphone de son propriétaire. L’objet se trouvait en plein centre-ville, rue Hôtel-de-Ville, entre le boulevard René-Lévesque et la rue Sainte-Catherine.

«J’ai tout de suite appelé le SPVM, mais aucun agent ne s’est déplacé, déplore le photographe. Je me suis rendu sur place moi-même, mais en 15 minutes le signal avait disparu.»

L’ordinateur volé

 

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