La Lachinoise Élisabeth Boutin a terminé l’épreuve sprint en 59 minutes et 10 secondes lors de la Coupe du monde de triathlon de Tongyeong, en Corée du Sud, samedi dernier. Son temps lui aura permis de se hisser en 31e position sur 55 participants. Satisfaite de sa performance, la triathlète se prépare déjà pour les autres étapes de son parcours à l’étranger.
«J’ai eu une belle expérience dans ce calibre relevé, partage la femme de 24 ans. Je me suis retrouvée dans le gros peloton de tête pour la portion vélo. J’ai adoré la Corée du Sud et je suis prête pour la course suivante.»
Faisant partie de l’équipe Barista de Montréal, entraînée par Alex Sereno, la triathlète voit depuis le tout début ce voyage comme une nouvelle opportunité de se mesurer à l’élite.
«Depuis les cinq dernières années, nous avons de bons résultats, ajoute-t-elle. Notre nouvelle équipe va continuer de faire face à des athlètes de haut niveau, ce qui nous donnera un avant-goût pour la suite.»
La prochaine étape de la Coupe du monde se tiendra à Miyazaki, au Japon, le samedi 26 octobre, et la dernière à Santo Domingo, en République dominicaine, le dimanche 10 novembre.
Préparation
Lors de périodes de compétitions, l’horaire d’Élisabeth Boutin nécessite entre 20 et 25 heures d’entraînement par semaine, parfois sur des parcours choisis pour bien simuler les courses prévues. Le reste du temps, un entraînement en salle est de mise pour travailler des muscules plus spécifiques.
«J’apprends chaque jour comment pousser mon intensité sans me blesser et revenir en forme le lendemain, dit la Lachinoise. On travaille sur la technique, même avec la fatigue.»
Malgré sa passion, des études en gestion administrative à l’Université du Québec à Montréal lui permettent de conserver un équilibre entre vie personnelle et vie sportive.
Sport pour tous
C’est à 8 ans, à l’époque où elle vivait à Les Cèdres, qu’Élisabeth Boutin a développé son intérêt pour le triathlon, initiée par une amie, Mme Boutin a alors adopté la course et a participé à ses premières compétitions dans la même année.
«Jusqu’à aujourd’hui, j’ai toujours pratiqué ce sport par plaisir, dit-elle. Avec du recul, je réalise que c’est ce qui a fait en sorte que je ne me suis jamais découragée. J’y allais au jour le jour.»
À 18 ans, elle s’est rendue en Europe, notamment en Espagne, en France et en Estonie, pour compétitionner contre des athlètes d’expérience. Elle a également participé trois fois aux Jeux du Québec, en plus d’une présence aux Jeux du Canada.
Ses 16 années de dévouement lui auront permis de voyager, de prendre de la maturité et d’acquérir des expériences de vie dont elle est fière.
«C’est un sport que j’adore parce qu’il est accessible pour tous, a-t-elle conclu. Il n’y a pas d’âge pour commencer. Les gens réalisent tranquillement qu’ils sont capables de courir et éventuellement, la transition peut se faire vers les compétitions.»
Après ce voyage de trois étapes de la Coupe du monde, la triathlète vise une participation aux courses de Paris, en 2024, où elle espère goûter aux plus hauts niveaux mondiaux.