Le maire de Montréal a répliqué mercredi matin aux propos entourant son voyage à Téhéran au début octobre.
Cette visite a fait réagir dans les derniers jours. Le National Post a publié un article dimanche dans lequel il explique que ce voyage, où Denis Coderre, a rencontré le maire de Téhéran a attiré les critiques de la communauté iranienne du Canada. Bien que la rencontre n’était pas inscrite à l’agenda du maire sur le site internet de la Ville de Montréal, les Iraniens du Canada l’ont appris par l’intermédiaire des médias iraniens.
La communauté iranienne a fait valoir que «le régime iranien est un régime terroriste» et s’est dite choquée que le maire de Montréal rencontre le maire de Téhéran, décrit comme une figure importante dans la théocratie du pays.
Me Anne-France Goldwater a publié sur Facebook cette photo du maire de Montréal accompagné du maire de Téhéran, Mohammad Ghalibaf.
Une photo des deux maires sous un portrait de l’Ayatollah Ruhollah Khomeini a été publié par l’avocate Me Anne-France Goldwater sur sa page Facebook.
«Avons-nous besoin d’une «entente» de quelque nature que ce soit avec un régime terroriste? a réagi l’avocate. Le Canada n’a même pas de relations diplomatiques avec l’Iran, un pays sur notre liste des États qui soutiennent le terrorisme. Par exemple, Iran soutient le régime d’Assad qui est en train de massacrer la population d’Alep en Syrie. L’Iran soutient également Hezbollah», s’est indignée Me Golwater.
Le Canada a fermé son ambassade à Téhéran en 2012, notamment en raison du programme nucléaire de l’Iran. Le ministre fédéral des Affaires étrangères, Stéphane Dion, a dit en juin que les autorités ont commencé les discussions en vue d’une reprise des relations entre les deux pays.
Denis Coderre s’est défendu mercredi, faisant valoir que cette visite a été réalisée non pas comme maire de Montréal, mais bien en tant que président de Métropolis, l’association mondiale des grandes métropoles. «Je n’ai pas fait d’entente entre Montréal et Téhéran. J’assumais mon rôle comme président de Métropolis et l’une de ses villes [Téhéran] [en fait partie] depuis 20 ans, a-t-il fait valoir. Il existe maintenant ce qu’on appelle la diplomatie urbaine. C’est de travailler avec l’ensemble des villes, pour faire pression sur les gouvernements nationaux. Au niveau des affaires consulaires et de la mise en place de politiques publiques, les villes ont des rôles à jouer et en tant que président de Métropolis, on peut poser des gestes. La politique de la chaise vide, c’est terminé.»
Le maire a expliqué avoir parlé de développement urbain avec le maire de Téhéran et du rôle des villes d’Iran dans l’organisation Métropolis. Il dit avoir signé une entente en ce sens.