La Société de transport de Montréal (STM), la Société de transport de Laval (STL) et Exo ont tous trois accueilli favorablement l’aide d’urgence de 400 M$ pour le transport collectif annoncée par le gouvernement Legault, mardi, dans le cadre du budget provincial 2023-2024.
«Les clients sont de retour dans notre réseau et la STM accueille favorablement l’aide annoncée aujourd’hui, a déclaré le président du conseil d’administration de la STM, Éric Alan Caldwell. Mais les montants alloués ne sont pas suffisants à nos yeux pour tendre vers une relance du transport collectif, qui est nécessaire à la transition écologique.»
La direction d’Exo, qui gère le transport collectif en bus dans les couronnes nord et sud en plus des trains de banlieue dans l’ensemble de la région métropolitaine, dit avoir confiance que l’aide financière annoncée aura un impact «direct et tangible».
Du côté de la Société de transport de Laval (STL), on considère l’annonce de mardi comme «un pas dans la bonne direction, en attendant de mettre en place des solutions structurantes pérennes aux problèmes de financement du transport collectif».
«2023 est une année complexe sur le plan budgétaire; nous nous attendons à ce que 2024 le soit davantage compte tenu notamment de l’indexation du coût du carburant. Nous réitérons l’importance d’instaurer un cadre financier qui soit stable, pérenne et indexé sur un minimum de cinq ans. Il est primordial d’offrir à la clientèle un service de transport de qualité à la hauteur des besoins, et cela passe par un financement qui soit suffisant et prévisible», a affirmé la directrice générale de la STL, Josée Roy.
C’est l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) qui déterminera l’usage qui sera fait de la part de l’enveloppe de 400 M$ qui sera consacrée à la région métropolitaine. Rappelons qu’en février dernier, un plan de réduction des dépenses de 18 M$ a été annoncé par la STM pour 2023.
Par ailleurs, la STM se dit préoccupée par la faible hausse, dans le budget, des investissements consacrés au maintien des actifs, malgré les besoins grandissants.
«L’entretien et le maintien de nos infrastructures sont une condition obligatoire pour offrir un service performant et sécuritaire. Pour réussir le transfert de l’auto-solo vers les transports collectifs, la recette est simple: offrir un service sécuritaire, fiable, rapide et performant. Et tout ça, ça repose sur des infrastructures en bon état et du financement de l’exploitation en phase avec nos ambitions collectives», ajoute M. Caldwell.