Montréal se classe quatrième parmi les villes canadiennes ayant les taxes sur l’essence les plus élevées, alors qu’elles représentent 33% du prix total à la pompe, selon le Rapport sur la transparence fiscale à la pompe de la Fédération canadienne des contribuables (FCC).
La métropole québécoise se classe donc juste derrière Vancouver (39%), Victoria (36%) et tout le reste de la Colombie-Britannique (37%).
Le Québec arrive également quatrième au sein du classement des provinces qui ont les prix sur l’essence les plus élevés, avec un prix moyen à la pompe aux alentours de 1,69 $. C’est la ville de Victoria qui trône au sommet du palmarès des prix sur l’essence les plus élevés au pays, avec un prix de 1,99 $ le litre (moyenne de la troisième semaine de juillet), somme dont 71 cents sont des taxes.
Un problème lié au prix minimum imposé
La FCC a profité de la publication de son rapport annuel pour dénoncer le prix minimum de l’essence au Québec, qui fixe un tarif minimum légal de vente de produits pétroliers pour chaque région de la province. «Le prix minimum de l’essence que les fonctionnaires imposent aux automobilistes québécois permet aux propriétaires d’essenceries de poursuivre leur compétition pour qu’elle augmente ses prix», dénonce le Directeur Québec de la FCC, Nicolas Gagnon.
Selon M. Gagnon, le gouvernement de François Legault devrait songer à aider les automobilistes en imitant l’Alberta ou l’Ontario, qui ont réduit leur taxe provinciale sur l’essence.
En raison du prix minimum imposé par le Québec, un propriétaire d’essencerie qui vend ses produits sous le prix minimum estimé est susceptible de recevoir une mise en demeure de ses concurrents pour pratique commerciale déloyale. En 2021-2022, 547 mises en demeure ont été remises pour de l’essence vendue à un prix jugé trop abordable par la concurrence, selon les données enregistrées par la Régie de l’énergie.