Le Conseil interculturel de Montréal (CiM) recommande à la Ville de Montréal la création d’un musée virtuel de l’immigration dans le cadre des célébrations du 375e anniversaire de la métropole.
Ce portail web rassemblerait l’ensemble des initiatives des organismes culturels de Montréal, telles que la Maison d’Haïti ou la Maison d’Italie, au sein d’une même plateforme.
L’organisme, qui agit à titre de conseiller pour la Ville, en a fait état dans son rapport remis le 16 juin au conseil municipal. Le résultat de plusieurs années de recherches et de consultations auprès des musées et de plus de 25 organismes culturels montréalais y est également présenté.
«Nous avons même rencontré, lors de ces recherches, une personne qui collectionne les journaux de langue arabe depuis des années chez lui, a indiqué à Métro Nacira Adem, bénévole au CiM qui a participé à l’enquête. Le portail pourrait également recenser toute la richesse de ce type d’initiatives personnelles présentes à Montréal.»
Le CiM, qui n’a pas fait d’évaluation budgétaire pour ce projet, recommande également à la Ville l’installation de bornes dans les lieux publics destinés principalement aux touristes et qui les informeraient sur ces organismes et leurs communautés.
«La valorisation de ces musées et organismes culturels n’est pas assez mise de l’avant. Ce serait la première fois qu’on rassemblerait tous ces acteurs sous une même plateforme», estime Mme Adem qui espère attirer plus de gens dans les musées grâce à cette initiative.
Ce projet permettrait ainsi de résoudre le problème de cloisonnement des organismes culturels à Montréal en renforçant les partenariats, estime l’organisme dans son rapport.
Montréal est actuellement cinquième au classement parmi les 40 villes de l’Index des cités interculturelles du Conseil de l’Europe, rappelle Mme Adem.
«[Le musée virtuel de l’immigration], ce n’est pas un prérequis, mais quelque chose qui va de soi dans une ville qui prétend à ce titre», précise la bénévole.
Le CiM a déjà préconisé en 2010 la construction d’un musée physique de l’immigration, mais préfère aujourd’hui laisser temporairement le projet de côté, reconnaissant qu’il serait «très couteux» et porterait ombrage aux plus petits musées sur les communautés culturelles.