Deux jeunes hommes noirs qui rôdaient autour de l’immeuble à logement de la victime seraient responsables de l’agression sexuelle et la tentative de meurtre sur une fillette de 11 ans à Saint-Laurent. C’est du moins la version qu’a donné l’accusé dans son témoignage, vendredi, au palais de justice de Montréal.
L’homme de 45 ans est le principal témoin de la défense dans cette cause qui a défrayé la manchette en raison d’une erreur policière. Son avocate, Me Sharon Sandiford, avait demandé sans succès un arrêt de procédure parce que la preuve principale, une corde à danser, avait été détruite.
Menottes aux mains et aux pieds, le suspect a contredit sur plusieurs points la version de la victime. L’enfant, qui avait elle-même contacter le 9-1-1, a formellement identifié l’accusé comme étant son agresseur.
Fil des événements
En mai 2013, le suspect avait la responsabilité de la fille de sa conjointe de l’époque. Devant la juge Silvie Kovacevich, il a prétendu avoir permis à la fillette de jouer dehors. Il l’aurait alors accompagnée jusqu’à la porte de l’édifice où ils habitaient.
C’est là qu’il aurait vu deux jeunes hommes noirs rôder près de la porte. L’accusé aurait attendu que les individus quittent pour laisser partir l’enfant.
Elle serait rentrée peu avant 21 heures, avec une dizaine de minutes de retard. Ses vêtements auraient été défraîchis et ses cheveux emmêlés. C’est à ce moment que l’accusé serait sorti chercher à manger et aurait aperçu les jeunes hommes qui l’auraient agressé et blessé au visage, en plus de le projeter au sol dans une flaque d’eau.
Un des deux individus aurait eu en sa possession la corde à danser.
À son retour à l’appartement, l’accusé aurait constaté en panique l’absence de la fillette. Confus, il aurait parlé au téléphone avec sa mère avant de se rendre chez une amie de l’enfant pour tenter de la retrouver.
Son témoignage entrecoupé de pleurs s’est poursuivi en après-midi.