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Un père écope pour le suicide de son fils

Accusé de négligence criminelle et d’entreposage de son arme de chasse sans prendre de précautions suffisantes, ce qui a causé la mort par suicide de son fils dépressif, Réjean Bergevin s’est résolu à plaider coupable au second chef d’accusation, évitant ainsi le procès.

La cause a été entendue dans la matinée du 13 février, au palais de justice de Laval par le juge de la Cour du Québec Jean Roy. Ce dernier a ordonné une suspension de peine.

Après avoir exprimé ses regrets et s’être excusé auprès de son ancienne épouse, le père lavallois a su qu’il ferait face à une probation de deux ans. Il ne devrait pas être autorisé à conserver d’armes à feu à la maison durant cette période. Représenté par l’avocat Stephen Angers, l’homme de 60 ans devra aussi verser la somme de 5000 $ à la bourse Oli créée à la mémoire de son fils.

Tragédie dévastatrice
Le 9 décembre 2012, à 21h50, Réjean Bergevin contacte le 911. Son fils Olivier, 19 ans, a quitté le domicile depuis plus de deux heures alors «qu’il ne devait faire qu’un petit tour et qu’il était dans un état qui rend son absence inquiétante», dixit un document de la Cour.

La mère, Marlène Gauthier, dont il est séparé, avait prévenu M. Bergevin que son fils souffrait de dépression et de ne pas le laisser seul.

Vers 22h29, deux agents se présentent chez M. Bergevin et font une première cueillette d’information. C’est à 00h41 que le corps inanimé d’Olivier Bergevin est retrouvé dans un parc du boulevard Mattawa, dans Fabreville, vraisemblablement mort après s’être suicidé avec une arme à feu.

Une arme à feu étant en cause, le coroner est prévenu et une enquête est déclenchée. Le père reconnaîtra plus tard qu’il manquait un de ses fusils de chasse et un couteau à la maison, ainsi que des munitions.

Habitant d’ordinaire sur la Rive-Sud, chez sa mère, Olivier Bergevin était de passage chez son père. Il a découvert la combinaison du verrou protégeant l’arme fatale pour ensuite la dérober et sortir de la maison paternelle.

Autres résonances
Ce drame humain se sera retrouvé durant quatre ans devant les tribunaux, avant l’abandon de deux charges sur trois, Réjean Bergevin décidant de plaider coupable au chef d’entreposage négligent d’arme à feu, portant déjà le poids de sa culpabilité pour le reste de ses jours.

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