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À toi ma sœur qui deviens maman

Au moment d’écrire ces lignes, ma sœur, tu deviens maman. Tu l’as souhaité très fort, ce grand rôle, et tu l’acceptes aujourd’hui pour le reste de ta vie. En quelques minutes, quelques heures, boom: tout change.

Je sais, c’est niaiseux, mais je pleure un peu. Un mélange de grand bonheur mais aussi de nostalgie parce qu’il me semble qu’il n’y a pas si longtemps, c’était nous les enfants. Hier encore (insérer l’air de la toune de Charles Aznavour ici), on jouait à l’école dans le sous-sol – tu étais la prof, évidemment – et on sautait sur le trampoline des voisines avec nos maillots de bain encore mouillés, un pops aux bananes qui nous fondait dans les mains à 30 degrés.

Avec le temps évidemment il y a eu des chicanes pour des niaiseries, quelques vêtements empruntés sans le demander (oups…), un peu de jalousie des permissions accordées, mais par dessus tout une grande complicité, des rires sans pouvoir s’arrêter, des câlins et des je t’aime qui font du bien dans les moments où on en a besoin. Mais maintenant ma grande sœur, tu deviens maman, ça veut donc dire que ce ne sera plus jamais nous les enfants.

Ma première amie, ma confidente, ma première idole, ma sœur, tu deviens encore plus que tout ça pour un nouveau petit humain. Tu lui offres la vie et il faut que je me rende à l’évidence: maintenant, je partage ta bienveillance avec lui. C’est correct, je lui offre aussi la mienne à volonté parce que je l’aime comme je t’aime, ce petit humain que j’ai si hâte de rencontrer.

Je sais que c’est niaiseux, mais je pleure un peu. Avec le temps, sans s’en rendre compte, on a arrêté d’être des enfants. On est devenues des femmes dont je suis vraiment fière. Puis au moment d’écrire ces lignes, ma sœur, tu deviens aussi maman et je sais déjà que tu en es une extraordinaire.

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