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Transport collectif: QS réduirait le prix de 50%

Caroline Plante, La Presse canadienne

Québec solidaire (QS) s’est engagé, dimanche, à réduire de moitié le prix du transport collectif dans toutes les régions du Québec.

Le coût de la mesure est évalué à 428M$ par année, une dépense «raisonnable et réaliste», selon le co-porte-parole du parti, Gabriel Nadeau-Dubois, qui n’a toutefois pas précisé comment elle serait financée.

Dans son discours de clôture, au conseil national du parti à Québec, le député de Gouin a promis de faire de l’environnement un des thèmes centraux de la prochaine campagne électorale.

Il s’est moqué du Parti libéral du Québec (PLQ), qui transforme le Nord québécois en «bar open pour les minières», et du Parti québécois (PQ), qui dit «oui à l’électrification des transports, oui aussi au pétrole sur Anticosti».

Mais c’est la Coalition avenir Québec (CAQ) qui est la pire d’entre tous, a affirmé M. Nadeau-Dubois devant environ 250 militants.

La formation politique est un Parti libéral «sur les stéroïdes», prétend-il. Un de ses candidats, l’économiste de droite Youri Chassin, a déjà évoqué la nécessité d’abolir le Fonds vert et de repenser le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE), en plus de minimiser les risques de contamination associés à la fracturation hydraulique en les comparant à ceux de se faire frapper par la foudre.

Au chef de la CAQ, François Legault, qui a récemment suggéré qu’un troisième lien routier entre Québec et Lévis serait bon pour l’environnement, le jeune député répond: «Ça, c’est comme un PLQ progressiste, ça existe à une place, c’est dans la tête des millionnaires». Il décochait ainsi deux flèches, dont une au nouveau président de campagne du PLQ, Alexandre Taillefer.

En revanche, l’engagement de QS de réduire le prix du transport collectif de 50% dès la première année de son premier mandat, en vue d’atteindre la gratuité en 10 ans, représente, selon lui, «le meilleur» de ce que sa formation politique a à proposer au Québec.

«Notre proposition va augmenter immédiatement l’achalandage du transport en commun, a déclaré celui qui deviendrait vice-premier ministre dans un gouvernement de Québec solidaire. Ça va faire diminuer le nombre d’automobiles sur la route et ça va diminuer la pollution de l’air.

«Pour les automobilistes, qu’est-ce que ça veut dire? Ça veut dire moins de temps dans les embouteillages, plus de temps à passer avec leurs familles», a-t-il renchéri.

Avec cet engagement, QS espère faire des gains à l’extérieur de l’île de Montréal. Il note, par exemple, qu’une passe annuelle pour utiliser le transport en commun à Québec coûte 1050$, ou l’équivalent de trois semaines de travail à temps plein pour une personne qui gagne 12$ l’heure.

De plus, il en coûte 230$ par mois aux résidants de Saint-Jérôme qui vont travailler à Montréal, a-t-on illustré.

M. Nadeau-Dubois assure que son parti créera la surprise le 1er octobre prochain, même s’il demeure réaliste sur ses chances de former le gouvernement. Le dernier sondage Léger suggère que QS récolte actuellement 10% d’appuis dans la population.

Plusieurs circonscriptions, notamment Taschereau, Sherbrooke, Rosemont, Laurier-Dorion et Rouyn-Noranda-Témiscamingue sont prenables, d’après le député solidaire, l’un des trois à siéger à l’Assemblée nationale.

«Une chose est certaine, on veut augmenter le rythme de croissance de Québec solidaire, a-t-il affirmé. Le rythme d’un député par élection, ce n’est plus suffisant, il faut grandir plus vite et il faut sortir de Montréal.»

Par ailleurs, Gabriel Nadeau-Dubois a dû défendre, dimanche, le choix de QS de tenir la quasi-totalité des activités de son conseil national à huis clos, un geste inhabituel pour le parti.

Devant les journalistes, il a expliqué que les membres de QS souhaitent débattre d’enjeux entre eux, sans risquer de devenir «la coqueluche» des médias et des réseaux sociaux malgré eux.

Ce rassemblement des instances nationales de QS est le dernier avant les élections du 1er octobre 2018.

Les délégués étaient appelés à compléter la préparation électorale, et à discuter des dossiers prioritaires pour Québec solidaire, dont la transition énergétique.

Ils ont déterminé samedi que la députée Manon Massé sera candidate au poste de première ministre du Québec.

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