TORONTO – L’Ontario pourrait devenir la première province canadienne à exiger que des restaurants, dépanneurs et épiceries précisent sur leurs menus le nombre de calories contenues dans leurs plats cuisinés, afin de lutter contre l’obésité croissante.
Le projet de loi exigerait des entreprises de restauration qui vendent des plats cuisinés pour consommation immédiate ainsi que des boissons — dont les boissons alcoolisées — d’afficher le compte en calories à côté du prix de vente.
«Les consommateurs feront des choix différents lorsqu’ils comprendront que ce qui leur semblait à priori un choix santé — comme un muffin au son et raisins de Tim Hortons — a davantage de calories qu’un cheeseburger», a illustré la ministre de la Santé, Deb Matthews. «Les restaurants feront aussi des choix différents. Ils reverront ce qui figure sur leur menu et dans leurs recettes.»
Les établissements seraient également tenus d’afficher les informations relatives à l’apport quotidien recommandé en calories afin de sensibiliser leur clientèle, a signalé la ministre.
Les règles s’appliqueraient aux entreprises de restauration comptant 20 succursales ou plus dans la province.
Dans la version actuelle du projet de loi, il n’est toutefois pas prévu d’afficher la teneur en sodium — une information importante, selon les experts, car une consommation excessive de sodium peut causer de sérieux problèmes de santé, dont des maladies cardiaques.
Deb Matthews a affirmé que le projet de loi pourrait être bonifié dans le futur, mais que pour l’heure, le plus important demeurait de faciliter la vie des consommateurs.
Des inspecteurs en santé publique seraient chargés de veiller à l’application de la loi, a indiqué Mme Matthews. Les amendes varieraient de 500 $ à 10 000 $.
L’obésité coûte au système de santé ontarien environ 1,6 milliard $ à chaque année en soins directs aux patients, a fait valoir la ministre.
La première ministre de l’Ontario a souligné que ce projet de loi visait à offrir davantage d’information à la population afin de lui permettre de faire des choix plus éclairés en matière de santé. Kathleen Wynne a fait valoir que l’activité physique et le choix d’aliments sains, et non seulement le fait d’assurer un contrôle de l’apport calorique quotidien, faisaient partie des aspects à considérer afin de demeurer en bonne santé.
Plus la population sera informée, mieux ce sera, a fait valoir Mme Wynne.