La rappeuse, productrice et actrice américaine Queen Latifah, qui est à l’affiche de Star, la nouvelle série arrivée sur Fox cet hiver, discute avec Métro de l’industrie du spectacle, de la créativité et de la gloire.
La nouvelle émission de Lee Daniels (Empire, Precious) suit l’ascension de trois jeunes sœurs, de l’obscurité au sommet des palmarès.
L’une des membres de la distribution, Queen Latifah, peut se reconnaître dans cette histoire. Elle interprète Carlotta, une chanteuse sur le déclin qui tient un salon de coiffure et devient en quelque sorte une mère de remplacement pour les jeunes femmes du groupe.
Qu’est-ce qui vous a attirée dans ce rôle?
J’étais impliquée dans le projet avant même que le scénario ne soit écrit. Lee Daniels et moi discutions du concept de la série depuis plusieurs années. Il ajoutait des parties et en enlevait d’autres. On s’en parlait tous les six mois environ. Finalement, il m’a montré le projet complété et je me suis dit : «Wow. C’est prometteur. Allons-y!»
Où avez-vous trouvé l’inspiration pour composer le personnage de Carlotta?
C’est un mélange de gens que Lee et moi connaissons. J’ai grandi à East Orange (New Jersey) et lui à Philadelphie. Nous connaissons ces endroits, ces femmes et ces salons de beauté. Comme j’ai été dans l’industrie de la musique, je sais ce que c’est, d’avoir un hit, de devoir traiter avec des personnes louches, de voir des proches tomber dans la drogue et de perdre certains amis. Nous avons eu des vies similaires. Nous savons bien qui est Carlotta.
Le reste vient de la tête de Lee. J’interviens aussi à l’occasion. J’arrive à rentrer dans mon personnage assez rapidement maintenant. Beaucoup plus qu’au premier jour de tournage, où je devais me fier à la vision de Lee.
Pouvez-vous établir un lien entre votre vie et celle des filles de l’émission?
J’ai affronté beaucoup d’obstacles. Obtenir un contrat de disque a été très dur. Je sais c’est quoi, avoir faim, chercher un emploi. Mon copain a dépensé l’argent de son loyer pour que mon ami et moi puissions aller en studio enregistrer une démo. Quelqu’un n’a pas été payé pour qu’on puisse faire de la musique! [Rires] Bien sûr, je l’ai remboursé lorsque j’ai signé un contrat.
Il s’agit de croire en soi et de prendre des risques. On ne sait jamais si ça va fonctionner. C’est un risque à prendre et il faut croire en ses rêves.
«J’ai vu beaucoup de gens très ambitieux prendre de très mauvaises décisions parce qu’ils voulaient tellement être célèbres. Ils étaient prêts à tout. Mais on ne peut pas faire n’importe quoi dans ce milieu, sinon les gens vont vous traiter comme des moins que rien.» – Queen Latifah
Dans la série, on remarque une grande opposition entre la recherche de la célébrité et l’intégrité artistique….
Certaines personnes veulent uniquement être connues pour obtenir ce qui vient avec la célébrité, selon elles: l’argent, la richesse, les voitures, la drogue et l’alcool, tout ça. D’autres voient la musique comme quelque chose qui les rend heureuses et qu’elles veulent partager avec le monde. C’est ce qui est le plus important.
Parfois, c’est un mélange des deux. Je crois qu’il y a un moyen de combiner la création musicale avec un modèle d’affaires efficace qui aide à la faire connaître au monde. Si vous avez du talent, la célébrité n’est qu’un sous-produit. Ça vient automatiquement.
Les gens disent souvent: «Il y a un prix à payer pour la célébrité.» Mais je n’ai jamais voulu devenir célèbre. Je voulais faire de la musique. La célébrité est venue avec.
Le mercredi à 21h à Fox