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Une année dans la vie de Ricardo Trogi

Un plateau de tournage et deux Ricardo Trogi. Le premier a 38 ans et réalise son troisième long métrage. Le deuxième a 11 ans et vient d’arriver dans son nouveau quartier.

Après Québec-Montréal et Horloge biologique, le réalisateur promet de nous faire rire de plus belle avec 1981, dans lequel il nous livre cette fois une histoire beaucoup plus personnelle… la sienne.

C’est dans le magnifique décor du Mont-Saint-Hilaire que le réalisateur Ricardo Trogi vit un retour dans le passé. Sous son Å“il attentif, le jeune et talentueux Jean-Carl Boucher, qui ressemble étrangement au réalisateur dans ses années de jeunesse, entre dans la peau du petit Ricardo des années 80.

«J’avais écrit 80 pages d’un autre scénario et j’étais à court d’idées, raconte Ricardo Trogi, qui a scénarisé en solo pour la première fois. Je me suis donc mis à écrire sur ma jeunesse et les idées sortaient toutes seules.»

Le scénario approuvé par sa sÅ“ur, apprécié par ses amis et sa fidèle productrice Nicole Robert, Ricardo Trogi a décidé d’aller de l’avant avec son projet.

1981 raconte son arrivée, à 11 ans, sur fond de récession, en banlieue de Qué­bec. Il est alors le nouveau dans une classe dont les élèves paraissent provenir de milieux plus aisés que le sien. Pour se faire une place, le petit Ricardo décide de s’inventer une réalité, mais la vérité ne peut que le rattraper tôt ou tard.

L’histoire de plusieurs

«Je n’ai pas de gêne à raconter mon histoire, car je sais que c’est aussi l’histoire de plusieurs», raconte le réalisateur. 

Le comédien Jean-Carl Boucher, 14 ans, qui a quitté la Saskatchewan à 8 ans pour venir s’installer à Montréal avec sa famille, dit ne pas avoir de difficulté à comprendre ce que vit son personnage.

«J’ai vécu pas mal la même chose que Ricardo quand je suis arrivé ici, souligne-t-il. C’est un petit garçon qui vit une situation assez normale, mais qui est devenue grosse dans sa tête d’enfant.»

Outre ce point en commun, une complicité évidente passe entre le réalisateur et son petit acolyte.

«Je regarde Ricardo travailler et je me dis qu’être réalisateur est vraiment le plus beau des métiers, commente Jean-Carl Boucher, qui en est à sa deuxième participation à un long métrage. Je veux être réalisateur comme lui. J’ai même commencé à écrire un scénario!»

Le jeune acteur n’est pas le seul à aimer travailler avec Ricardo Trogi. Maintenant, à la moitié du tournage, c’est une équipe dynamique, décontractée et unie qui s’amuse avec le réalisateur.

Claudio Colangelo, Italien venu de France pour jouer le rôle de papa Trogi, n’a d’ailleurs que des bons mots pour le scénario et toute l’équipe de tournage.

Et même si ce fut involontaire de la part du réalisateur, 1981 s’insère dans une vague de films plus nostalgique, comme Un été sans point ni coup sûr de Francis Leclerc. Mais c’est aussi un film drôle et touchant, dit Ricardo Trogi, qui a bien hâte de nous le faire découvrir en 2009.

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