Culture

Frédérik Nissen, constructeur de Givebox

Coin Brébeuf et Gilford, sur le Plateau-Mont-Royal, l’œil attentif du passant remarquera une boîte où on peut laisser, à l’abri des intempéries, des trésors qui ne demandent qu’à être ramassés.

C’est quoi, des Givebox?
Ce sont des sortes de garde-robes communautaires, des boîtes où on peut laisser des objets qui ne servent plus pour que d’autres les utilisent, et vice-versa. J’ai vu ça en visite à Berlin, et j’ai appris par la suite qu’il y en avait à plein d’endroits dans le monde. J’étais curieux de voir comment ça fonctionnerait à Montréal.

Et ça marche?
Oui. Il y a un calepin à l’intérieur, et les gens peuvent y noter leur histoire, raconter ce qu’ils ont laissé et ce qu’ils ont ramassé. Il y a des gens qui écrivent des blagues, comme sur le fait que ça sent parfois les petits pieds! Ça crée des interactions sociales.

Toi, t’es-tu approprié certains objets?
Oui, j’ai trouvé un chapeau super cool, un beau foulard, des livres et des vinyles. On veut que les gens y laissent des objets farfelus et même, pourquoi pas, des créations personnelles.

Combien en avez-vous installé jusqu’à maintenant?
Deux : une au coin de Brébeuf et de Gilford, et une à côté de l’épicerie Latina, coin Saint-Viateur et de l’Esplanade. C’est la première que nous avons installée. Nous cherchions un terrain privé dans un lieu passant, où les gens seraient intéressés à interagir avec ça, et le Mile-End nous est apparu comme une évidence. Nous en avons construit une autre, mais elle est à la recherche d’un propriétaire qui accepterait d’avoir ça sur son terrain.

Pourquoi?
Le fait d’installer les Givebox dans des endroits privés ne pose pas de problème sur le plan légal, bien qu’au départ, elles aient été installées dans des espaces publics.

Lesquels?
Les trois Givebox ont été conçues ce printemps pour le projet «Terrasses éphémères» de l’avenue du Mont-Royal. Puis, alors que nous étions en train d’en bricoler une à l’extérieur, le maire Ferrandez est passé et il nous a proposé de l’installer rue Gilford, pour le projet «Gilford en vacances».

Quel est votre prochain objectif?
Faire connaître le projet et inciter les propriétaires à en héberger sur leurs terrains. Ça peut être un très bon coup de pub pour de petits commerces.

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