Jamie Foxx joue le rôle-titre dans Django Unchained, le plus récent film de Quentin Tarantino. Un film où l’iconoclaste cinéaste s’attaque cette fois-ci aux esclavagistes américains, après avoir fait leur fête aux nazis dans son précédent opus, Inglourious Basterds.
L’Internet, c’est stupide, croit Jamie Foxx. Quand on questionne l’acteur principal de Django Unchained (Django déchaîné) sur les critiques qui ont fusé sur la Toile à propos de la surutilisation du mot «nègre» dans le film, il n’est pas tendre envers les détracteurs qu’il trouve non pertinents. Pour lui, tant qu’Oprah aime, tout va!
«Quand Oprah a vu le film, nous étions tous terrorisés de connaître son appréciation, raconte Foxx. Puis, elle nous a dit : ‘‘J’ai aimé. C’était dur à regarder par moment et je me suis surprise à rire à certains moments parce, vous savez, je suis Super(black)woman!’’ Je paraphrase, bien sûr.»
«Des amis à moi ont lu plusieurs des critiques sur l’Internet jusqu’à ce qu’ils se lassent et ferment leur ordinateur», explique Jamie Foxx. Même le réalisateur du film, Quentin Tarantino, a été agacé par ces commentaires, avance l’acteur. «Il m’a appelé et je lui ai dit qu’on s’en foutait, que c’était juste sur l’Internet. Que l’Internet, pour moi, ça ne voulait rien dire.»
Foxx a sa petite idée sur la cause de cette ire entourant le film. «J’appelle ça la jalousie subliminale, dit l’acteur. Bien des gens ne sont pas des artistes. Bien des gens ne sont pas spéciaux. Alors tout ce qu’ils peuvent faire, c’est regarder les autres, juger et dire les pires bêtises qui leur passent par la tête. La plupart de ces bêtises me font rire; ça ne m’atteint pas.»
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Le film, à propos d’un esclave qui devient chasseur de primes, reçoit aussi une mauvaise presse pour son portrait très violent de la vie dans le sud des États-Unis deux ans avant la Guerre civile. Malgré cette brutalité graphique, on y trouve aussi quelques moments comiques. Un équilibre dont Tarantino a fait sa marque de commerce.
«Mon personnage et celui de Kerry Washington sont plus terre à terre, indique Foxx. Puis, autour d’eux, il se passe toute sorte de choses drôles. C’était nécessaire. Ça permet au spectateur de souffler un peu. Je sais, du moins, que plusieurs de mes amis noirs respiraient un peu mieux. Ça demeure un film dur, mais il y a des moments lumineux qui empêchent le film de nous prendre à la gorge pendant 2 heures 45 minutes.»
Réalisateur légitime
Est-ce qu’un réalisateur blanc peut faire un film sur l’esclavage?
«C’est Quentin Tarantino! se contente de dire Jamie Foxx. Êtes-vous en train d’insinuer qu’il est incompétent? Et si Tarantino était le meilleur de tous? S’il était le meilleur pour raconter ce genre d’histoire? Si vous dites qu’il est incapable de raconter cette histoire, vous remettez tout son travail en doute. J’ai rencontré Spike Lee et il m’a dit qu’il ne dira jamais rien de négatif contre le film. C’est qu’il comprend tout le génie de Tarantino.»
Django Unchained
En salle dès mardi