Culture

Des festivals menacés au Quartier des spectacles

Dans une lettre ouverte publiée lundi, le PDG du Festival de jazz de Montréal et d’autres acteurs importants du Quartier des spectacles réclament une aide financière publique et privée. Les signataires déplorent que l’essor immobilier dans l’artère culturelle met en péril le volet gratuit des festivals.

Le Quartier des spectacles connaît une vague de constructions résidentielles et commerciales sans précédent. Cette croissance, s’élevant à 1,5 G$ en valeurs immobilières, a toutefois précarisé la situation financière des festivals qui ont pignon dans le quartier.

Les nouvelles tours de condos et bureaux ont grugé une superficie importante d’espaces vacants qui étaient autrefois convertis en scènes alternatives. Selon le communiqué diffusé par l’Équipe Spectra, l’espace dédié aux performances est en effet passé de 1 000 000 en 2007 à 500 000 pieds carrés l’été suivant. 

Dans ces bâtiments neufs, se sont aussi installés une dizaine de commerçants et restaurants qui mettent en péril le modèle d’affaires des festivals. Ces derniers ont perdu au profit de ces nouveaux concurrents les revenus générés par la vente de nourriture et de boissons qui finançait la programmation gratuite.

«On a le problème de notre succès, les festivals se sont au départ implantés dans un désert alimentaire: des terrains vagues et des stationnements. 20% de notre budget provenait à ce moment-là des ventes dans nos kiosques officiels», précise dans une entrevue à la radio le PDG du Festival de jazz, des Francos et de Montréal en Lumière, Jacques-André Dupont.

Le communiqué mentionne que son organisation doit combler en conséquence un manque à gagner de plusieurs millions de dollars par année tout en défrayant des coûts reliés aux spectacles et aux opérations qui ne cessent de grimper au fil des éditions.

Les personnalités lancent un appel à l’aide aux instances publiques et à la communauté d’affaires afin d’assurer la survie de ces rendez-vous culturels qui, selon eux, génèrent 100 M$ par année en retombées économiques et touristiques.

«Il faut trouver un moyen pour que la richesse créée soit partagée», affirme M. Dupont, et on souhaite avoir des discussions pour trouver la bonne manière de le faire.»

Ci-bas, la liste complète des signataires de la lettre:

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