Culture

Marie-Chantal Toupin: Pas arrêtable

Jessica Émond-Ferrat - Métro

Lors de sa rencontre avec Métro, Marie-Chantal Toupin est aux prises avec «une grosse grippe d’homme». Entre deux quintes de toux, elle nous explique qu’elle vient malgré tout d’aller chanter au Show du matin de V. «J’ai vu ça comme un défi!» s’exclame-t-elle. C’est que, quand il est question de chanter, Marie-Chantal Toupin est difficilement arrêtable.

À peine huit mois après avoir sorti son album de Noël, Noël c’est l’amour, la chanteuse lance son sixième album en carrière, Premier baiser. «Ça s’est fait tellement rapidement, c’est fou! s’étonne-t-elle. On a passé des commandes; Claude Senécal, mon acolyte de toujours, m’a écrit des textes… Je suis allée trois fois en studio et c’était déjà fini!» C’est d’ailleurs en raison de cette rapidité que Marie-Chantal Toupin ne signe aucun des textes de l’album, affirme-t-elle.

«Je n’ai même pas eu le temps de cligner des yeux, encore moins d’écrire! Quand ç’a été terminé, j’ai même appelé Claude Senécal pour lui demander : « Peux-tu me faire d’autres tounes, ça n’a pas de bon sens… je veux continuer à chanter! »» lance-t-elle en riant. La jolie blonde est néanmoins très attachée aux pièces signées par ses collaborateurs. «France D’Amour m’a écrit deux chansons, Oublier et Un pour moi. En fait, elle ne devait m’en donner qu’une au début, mais j’aimais tellement la deuxième qu’elle m’a présentée que je lui ai tordu un bras pour qu’elle me la laisse aussi!» dit-elle avec un sourire coquin.

Ce n’est d’ailleurs pas la seule pièce pour laquelle Marie-Chantal a dû se battre. Reprendre Mal d’amour, de Claude Michel, est un rêve qu’elle caressait depuis longtemps. «Mon père me faisait écouter cette chanson quand j’étais jeune, se souvient-elle. Ça fait très longtemps que je dis à Eduardo [Da Costa, son gérant et directeur artistique] que je voudrais en faire une reprise. Jusqu’à maintenant, ça ne fittait jamais. Cette fois-ci, on était en studio, j’enregistrais ce qui devait être la dernière chanson, et j’ai appelé Eduardo pour lui demander : « Est-ce qu’on peut essayer, au moins? » Cette fois, ç’a marché!»

L’amour, au centre de la grande majorité des chansons de Premier baiser, demeure le thème le plus cher à Marie-Chantal Toupin. «C’est incontournable, explique-t-elle. Il y a tellement de sujets dont on peut parler, mais l’amour, c’est la première chose qui touche. Et ça peut prendre tellement de formes : la chanson Pour les jours, par exemple, est une lettre de suicide. Mais la beauté de la chose, c’est qu’on peut l’associer à n’importe quoi d’autre.»

La rockeuse en elle est également toujours présente, même si elle affirme qu’elle aimerait toucher à d’autres styles. «J’aimerais, par exemple, faire un jour un album de pièces uniquement relaxantes, zen, calmes, dans le genre de la chanson Pour les jours», dit-elle. Mais si elle a intégré d’autres saveurs à l’album, pour elle, Premier baiser demeure résolument rock.

«C’est ça que j’ai toujours voulu faire, dit-elle. Je suis une rockeuse dans l’âme. Et je pense que c’est entre autres pour ça que mes fans me sont toujours fidèles après toutes ces années.» C’est d’ailleurs une grande fierté, pour Marie-Chantal, d’être encore capable de vivre du métier de chanteuse, malgré la crise de l’industrie du disque. «Je suis un peu une amie pour mes fans, j’essaie de prendre soin d’eux, dit-elle.  Par exemple, pour la chanson Des milliers de sourires, on avait organisé un con­cours avec Rock Détente pour permettre à 25 personnes de venir en studio faire les chÅ“urs. Ç’a permis à des gens de réaliser le rêve de connaître la vie d’artiste le temps d’une journée!»

Bref, Marie-Chantal aime son public et son public l’aime. «Et ce qui me touche le plus, c’est qu’ils me donnent le droit à l’erreur et au pardon… Ça fait chaud au cÅ“ur de savoir ça.»

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