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Culture

Il s'appelait Philippe

Pour la première fois de sa carrière, Katerine, alias Philippe Blanchard, met de l’avant son véritable prénom à l’occasion de la sortie de son nouvel opus. «C’est un peu plus intime que tout ce que j’ai fait avant», dit le chanteur fou à l’autre bout du fil.

On se doute qu’il y a un message à décoder dans la plupart de vos chansons. Parfois, ce propos est clair, mais plus souvent, il est abstrait. Est-ce que ça vous préoccupe de savoir si le public comprend votre Å“uvre?
Oui. Cela dit, je pense qu’on est toujours un peu incompris, ce qui me va très bien. Ça fait partie du jeu. De toute façon, en tant qu’auditeur, je ne comprends rien non plus!

En 2011, vous fêterez vos 20 ans de carrière. À vos débuts dans le métier, vous étiez très angoissé et très peu sûr de votre travail. Est-ce encore le cas?
Je prends des décisions plus tranchées aujour­d’hui… et un peu plus vite qu’avant. Je n’hésite plus à dire : «C’est comme ça et pas autre­ment.» Ça me plaît bien.

Dans la chanson Il veut faire un film on entend : «Tu veux faire un film avec une femme nue et des handicapés. Pourquoi? Est-ce qu’il vaut mieux le savoir ou pas?» Qu’est-ce que vous répondez aux critiques qui disent que ce que vous faites, c’est du n’importe quoi?
Je ne sais pas quoi répondre à ça. (…) Moi, je m’intéresse à ce que je fais. Ça me passionne. C’est du très sérieux pour moi. Ça m’est nécessaire. Sinon, je ne vivrais pas.

Votre but est-il de repousser les limites de votre univers pour voir jusqu’où le public vous suivra?
Mon but, c’est de repousser mes propres limites. On ne peut jamais savoir si le public suivra ou pas. Et quand il ne suit pas, c’est que moi-même je me suis un peu perdu. C’est la réflexion que je ferais si ça se produisait avec ce disque.

Vous avez beaucoup joué au cinéma ces dernières années. Qu’est-ce qui vous plaît tant dans ce médium.

J’ai toujours voulu réaliser des films. Donc en ce moment, c’est comme si je faisais des stages. J’espionne, j’observe, je vois qui sert à quoi, comment ça se passe. Mais j’aime être acteur. Ça m’apprend beaucoup de choses sur moi-même. On se rapproche de soi quand on est quelqu’un d’autre.

Et avec Katerine, jouez-vous un personnage?
Katerine, c’est le rôle principal de ma vie.

Votre plus grande peur, est-ce de laisser les gens indifférents?
Personne ne veut laisser les gens indifférents. Ce n’est pas ce dont j’ai envie. Mais je n’en fais pas une obsession.

Dans La reine d’Angleterre, vous dites : «Bonjour, je suis la reine d’Angleterre et je vous chie à la raie, car le monde est ainsi fait.» Pourquoi avez-vous écrit ces lignes? Que voulez-vous décrier?
J’ai dû rencontrer pas mal de gens qui donnaient l’impression d’avoir un droit du sang, des gens qui se prenaient pour la reine d’Angleterre. Ça m’arrive à moi aussi d’avoir de ces moments. C’est horrible, mais c’est comme ça. D’une certaine façon, cette chanson est un autoportrait.

Philippe Katerine

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