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Culture

Batteux Slaques: laboratoire de chansons

Le dernier album des Batteux Slaques, On vient de loin, a été enregistré dans une cabane à sucre, «quelque part en juin 2007», un an après la sortie de Ça  sonne le cul, leur second album.
Pendant trois ans, le groupe a bataillé pour se trouver un nouveau producteur, le leur ayant fait faillite. «Il y a eu tout un imbroglio judiciaire, le temps de récupérer les bandes de l’album et de trouver un nouveau producteur», raconte Pierre-Luc Brillant, figure connue du groupe grâce à son travail d’acteur (on l’a vu récemment dans Y’en aura pas de facile, de Marc-André Lavoie). Et de son propre aveu, difficile de trouver un producteur lorsqu’on s’appelle les Batteux Slaques et qu’on donne dans la chanson cochonne.

Toutefois, les trois membres du groupe rencontrés par Métro se défendent de ne faire «que» de la chanson vulgaire. Et si ce n’est pas flagrant à la première écoute, «la scène change vraiment les choses, argue Pierre-Étienne Rouillard, Sur scène, les gens comprennent que c’est du second, voire du troisième degré. C’est de l’humour, on fait des chansons à partir de délires. Et il y en a certaines qu’on décide de ne pas enregistrer parce qu’on se rend compte que ce n’est drôle que pour nous.»

Derrière ce paravent humoristique, le groupe fait la nique à la «moralité sociale» que l’on entend à tour de bras dans des discours (et des chansons) «qui se ressemblent». «Il y a peu de gens qui vont écrire une chanson pour dire qu’ils n’aiment pas l’armée. On avait envie de le dire, alors on l’a fait», cite en exemple Francis «Pinceau» Rossignol au sujet du titre L’armée du Canada.

Des titres aux accents folk et country, parfois relevés et entraînants, parfois beaucoup plus doux. Il faut alors, pour goûter le paradoxe, ôter à la chanson ses habits de ballade amoureuse et écouter la gouaille des textes crus. Mais, jurent-ils en chÅ“ur, leur vulgarité est involontaire. «On ne se dit pas qu’on va repousser des limites, soutient Pierre-Étienne Rouillard, on n’a pas de règles. On fonctionne plus comme un laboratoire de chansons.»

Les Batteux Slaques
Ce soir à 20 h
Au café Cléopâtre 

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