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Harrison Ford le juste

Ned Ehrbar - Metro World News

Dans 42, Harrison Ford personnifie celui qui a permis à Jackie Robinson de revêtir un uniforme du baseball majeur.

Tenez-le-vous pour dit : Harrison Ford ne veut parler ni de Star Wars, ni d’Indiana Jones, ni de toute autre franchise dans laquelle il pourrait réapparaître. «Je ne m’aventure pas sur ce terrain», se contente-t-il de dire. Il ne vous parlera pas non plus des jeux de coulisses, à Hollywood, qui font qu’un film a plus de succès. Mais quand il est question de justice sociale, Ford en a long à dire. C’est pour cette raison qu’il a accepté le rôle de Branch Rickey, le directeur général des Dodgers de Brooklyn qui a recruté Jackie Robinson, le premier joueur afro-américain à avoir évolué dans le baseball majeur. Métro a parlé de 42 avec l’acteur.

Vous étiez tout jeune quand les événements dépeints dans 42 se sont déroulés.
Je suis né en 1942. À la maison, nous n’étions pas de grands fans de baseball, alors je crois que l’histoire de Robinson est passée un peu inaperçue. Mes parents étaient tout ce qu’il y a de plus démocrate libéral. Les questions de justice sociale leur tenaient à cœur. Mais comme on ne suivait pas le sport, on n’a pas été conscients de la portée de la chose. Ils ont été beaucoup plus engagés quelques années plus tard, dans la lutte pour les droits de la personne. J’avais alors déjà quitté le nid familial.

Êtes-vous depuis devenu un fan de baseball?
Non. J’ai étudié ce que je devais savoir à propos de cette industrie. J’ai pris connaissance de ce qui se passait dans le sport à cette époque et des personnages qui sont dépeints dans le film pour me préparer à mon rôle. Mais mes connaissances ne vont pas plus loin.

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Voyez-vous des ressemblances entre l’histoire de Jackie Robinson et la bataille actuelle sur le mariage gai?
On peut certainement établir quelques liens entre les deux causes. Chacun peut y lire ce qu’il ressent, selon son expérience, sa propre histoire. Tenter de créer la société la plus tolérante et la plus ouverte, c’est faire passer l’égalité en premier, chaque fois que des cas d’inégalité se présentent. En ce sens, les partisans du mariage gai sont à la recherche d’égalité.

C’est incroyable de voir à quel point les opinions ont changé au cours des dernières années.
Oui, les choses changent rapidement. Mais il y a parfois de longs combats. Ça peut prendre un certain temps avant que l’opinion publique, les habitudes et les façons de comprendre les choses pèsent assez lourd dans la balance pour renverser la vapeur. Nous nous améliorons. Bien sûr, il aurait été préférable que des changements se fassent avec moins de résistance. Nous aurions aimé que tout le monde comprenne le bon sens au même moment. Mais la vie n’est pas faite ainsi.

Que pensez-vous de l’industrie de Hollywood en ce qui…
Vous savez, je ne fais qu’y travailler! Je ne m’intéresse qu’à la qualité de mes films et à ce qui les entoure. Mais Hollywood en général? Je n’ai rien à dire sur l’industrie ou sur ce qu’elle tente de faire. Je ne saurais pas quoi dire.

Je voulais savoir si c’était difficile aujourd’hui, pour un film original, d’obtenir le feu vert des studios.
Je n’en ai aucune idée. Il y a des films très originaux qui se font. Life of Pi, par exemple. Chaque film est différent. Chaque production a son histoire. Chaque projet a des qualités uniques. Je ne peux donc pas parler en général.

Life of Pi était basé sur un roman très populaire…
Oui; porter au grand écran un film où il n’y a qu’un homme et un tigre perdus au milieu d’un océan est assez remarquable.

42
En salle dès vendredi

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