Métro a parlé à la chanteuse canadienne, qui lançait récemment son nouvel album éponyme.
Sur la pochette du récent album d’Avril Lavigne, la chanteuse ontarienne semble être «devenue grande». Elle affiche une expression neutre, et du khôl encercle ses yeux. Mais la première phrase qu’elle chante sur le disque est, ironiquement, «Je me fiche de mon maquillage». Peut-être vaut-il mieux se fier au vieil adage voulant qu’on ne juge pas un livre par sa couverture?
Sur Avril Lavigne, le disque, on trouve une flopée d’hymnes pop pétillants qui, elle est la première à le dire, ne s’aventurent pas trop profondément dans l’âme d’Avril Lavigne, la chanteuse. Sans être trop sophistiqué, l’opus présente une dualité entre l’envie de préserver sa jeunesse et celle de mûrir. Et en personne, Avril Lavigne est aussi relaxe et pleine d’assurance que ses chansons le laissent croire.
Il émane de cet album une atmosphère estivale – vous l’avez lancé en novembre, et pourtant, il y a des chansons intitulées Bitchin’ Summer et Sippin’ on Sunshine…
C’est drôle parce que je me suis demandé si ça allait finir par être un album d’été. On a beaucoup écrit pendant l’été, et je voulais vraiment avoir une chanson estivale. Vous savez, une chanson à écouter pendant une balade en voiture, par exemple. Pendant une semaine environ, j’ai écrit ce genre de pièces. Il y a Sippin’ on Sunshine, Bitchin’ Summer, et puis Rock N Roll, qui a un petit côté ensoleillé aussi. Le disque était censé sortir plus tôt, mais ils ont changé la date trois f*** fois.
Vous semblez coincée entre le sentiment de Here’s to Never Growing Up («à la santé de la jeunesse éternelle») et le fait de vieillir quand même…
Musicalement, ce n’est pas si profond. J’aime être sur scène, j’aime écrire des chansons pop-rock. C’est ce que les gens attendent de moi, mais il y a différents côtés à ma personnalité. J’aime m’asseoir au piano et raconter une histoire en profondeur, ou jouer une ballade pleine d’émotions, mais j’adore aussi la musique rock – d’où le fait qu’on trouve sur ce disque des morceaux comme Bad Girl ou Hello Kitty, qui a un côté électro-grunge. C’est un album diversifié; je veux écrire plusieurs genres de chansons, dans plusieurs états d’esprit différents.
Vous parlez beaucoup de beuveries sur cet album aussi. On n’entend pas parler d’ivresse de façon aussi directe à la radio commerciale, d’habitude.
(Rires)
Est-ce que vous avez été bannie de certaines radios à cause du contenu de vos chansons?
Il existe une version «propre» de certaines de ces chansons et une version explicite. J’ai la chance d’offrir les deux options.
Sur ce disque, vous collaborez beaucoup avec votre mari, Chad Kroeger. Certaines personnes ont dit que ce disque était comme un polaroid du développement de votre relation. À quel moment dans le processus de création avez-vous réalisé que vous étiez amoureux?
Eh bien, on a travaillé sur l’album. Puis, il est parti en tournée. Puis on a retravaillé ensemble. Nous avons collaboré par blocs. Quand j’ai pu faire une pause après la tournée, je suis partie en France toute seule. Puis il est venu me visiter, et c’est la première fois où nous étions ensemble sans que ce soit pour le travail.
Avril Lavigne
Présentement en magasin
