La comédie Neighbors met en scène des étudiants déchaînés, un couple avec un bébé et Dave Franco. Nous nous sommes entretenus avec lui.
C’était un des scénarios d’entrevue les plus étranges que j’aie vécus. Alors que nous nous apprêtions à discuter avec Dave Franco de sa participation à la comédie Neighbors (Les voisins dans sa version française), les relationnistes du film nous ont poussés à l’arrière d’un VUS, l’acteur et moi, afin que nous puissions parler tranquillement pendant que la voiture ferait le tour du quartier général de l’équipe. La raison? Le quartier en question était envahi par des jeunes femmes qui criaient, espérant voir la covedette de Franco dans le film, Zac Efron. C’est donc dans la voiture que nous avons parlé de fraternités étudiantes et de fêtes extrêmes. Ça devait être un peu comme ça que les Beatles se sentaient au quotidien…
Outre dans le film Animal House [de John Landis], il est plutôt rare de voir des gars faisant partie de confréries étudiantes dépeints de façon positive au cinéma (ce qui est le cas dans Neighbors).
Ce que j’adore dans ce film, c’est que le spectateur peut choisir son camp. Il n’y a pas de méchant ni de héros. Au début du film, mon personnage est… similaire aux rôles que j’ai joués dans le passé. Un peu plus vil, un peu douchebag. Mais au fur et à mesure que le film avance, on me voit interagir davantage avec mes confrères et on décèle le côté humain de mon personnage, sa vulnérabilité. On voit qu’au fond c’est une bonne personne. Le mérite revient [au réalisateur, Nick] Stoller, qui a créé des personnages épanouis, qui ne sont ni tout noirs ni tout blancs.
Avez-vous déjà fait partie d’une fraternité?
Non, mais je suis allé à USC (l’Université de Californie du Sud). J’avais des amis qui étaient dans des fraternités, alors j’allais à leurs fêtes, mais je trouvais toujours ça malaisant parce que, outre mes copains, tous les autres gars me demandaient toujours pourquoi j’étais là. Reste que j’ai assisté à des fêtes dont l’atmosphère était similaire à celle que vous voyez dans le film. Par exemple, des soirées où les étudiants remplissaient la maison entière de mousse. À la fin de la soirée, il y avait toujours des gens nus, mais recouverts de mousse, qui couraient partout. C’est le genre de choses que je vois avec le recul et qui me font dire : «Je ne peux pas croire que j’ai participé à ça!»
Il y a des fans qui crient partout. En fait, on est en train de faire cette entrevue à l’arrière d’une voiture afin de les éviter. Comment est-ce qu’on s’habitue à ça?
Pour être honnête, je trouve ça pratique parce que c’est Zac qui rameute la majorité de ces fans. (Rires) Chaque fois que je voyage avec lui, quand on doit sortir de l’hôtel et affronter les paparazzis, je lui propose de marcher devant moi, de distraire tout le monde, et moi, je me sauve par la sortie arrière.
[youtube http://www.youtube.com/watch?v=kL5c2szf3E4&w=640&h=360]
Neighbors
En salle vendredi