Acrobaties, sensualité et vertige se conjuguent dans la 38e production du Cirque du Soleil, Luzia, qui sera présentée sous le Grand Chapiteau dans le Vieux-Port de Montréal à compter du 21 avril.
En entrant dans la salle, le spectateur est tout d’abord émerveillé par le décor majestueux. En arrière-plan, se trouve un disque gigantesque qui symbolisera tantôt la lune, tantôt le soleil. Sa lumière illumine une scène tournante qui recrée un décor désertique parsemé de petits arbres et de cactus.
Les couleurs chaudes, les pluies diluviennes et les innombrables costumes, représentant entre autres des oiseaux tropicaux, rendent hommage à la culture mexicaine, qui est la trame de fond de ce spectacle.
Ce nouveau bijou, inspiré du spectacle Joyà, qui connaît un succès énorme près de Cancún, au Mexique, met en scène des détails précis, souvent méconnus, de l’histoire et de la mythologie du pays.
«On n’est pas au premier degré. On n’est pas allés dans les stéréotypes. Vous ne verrez pas de sombréros sur scène», a confié à Métro le directeur principal de création au Cirque du Soleil, Jean-François Bouchard.
À l’aide de cerceaux ou de trapèzes, les acrobaties, tant au sol que dans les airs, créent un sentiment de vertige. En tout, Luzia regroupe 44 artistes originaires des quatre coins du monde.
Un défi de taille
Au cœur de Luzia, l’eau joue un rôle important. Le thème de la pluie est revenu à plusieurs reprises au cours de la présentation médiatique, qui a eu lieu jeudi matin.
Les pluies diluviennes et le bassin rempli d’eau – qui illustrent sur scène des moments de réconfort dans le désert – ont constitué un défi de taille pour les organisateurs.
«Le défi, c’était d’amener l’eau dans le chapiteau et de s’assurer qu’elle soit recyclée», a expliqué à Métro le président-directeur général du Cirque du Soleil, Daniel Lamarre. Le liquide passe ainsi par les milliers de trous du plancher de la scène, puis est acheminé vers un immense bassin.
Afin de plonger davantage le spectateur dans cet univers imaginaire, des bruits de criquets et de la musique d’inspiration mexicaine viennent recréer l’ambiance mythique du pays tropical. La majorité des musiciens sont d’ailleurs originaires du Mexique et du Venezuela.
Avenir reluisant
Le PDG du Cirque du Soleil affirme que la vente du fleuron québécois à des intérêts américains et chinois, il y a près d’un an, a permis à l’entreprise de s’ouvrir de nouvelles portes à l’étranger.
«Ça nous donne beaucoup de possibilités de développement en Chine. Ce sont des gens de finance. Ils ne touchent pas au plan créatif», précise-t-il.
«Notre marque est au même niveau qu’Apple ou Google» –Daniel Lamarre, le président-directeur général du Cirque du Soleil