Ouest-de-l’Île

BPC: des inquiétudes à l’approche de l’été

À l’approche de la saison chaude, certains citoyens s’inquiètent de voir le vent disperser des particules de poussière contaminées aux biphényles polychlorés (BPC) en provenance l’ancien site de Reliance. La Direction de la santé publique affirme qu’il n’y a aucun danger.

En 2013, quelque 1000 litres de BPC provenant de transformateurs et d’autres machineries lourdes avaient été déversés au 86, boulevard Hymus, à Pointe-Claire.

En marge du conseil municipal du 3 mai, moins d’une dizaine de personnes ont manifesté devant l’hôtel de ville, pour signifier leur mécontentement face à la lenteur des travaux de décontamination.

Durant la séance, le chef du Parti vert du Québec, Alex Tyrrell, s’est dit préoccupé par la poussière transportée par le vent vers les industries et les résidences avoisinantes.

«Selon la Santé publique, la poussière ne pose pas problème parce qu’il n’y a pas de camions qui circulent et soulèvent la poussière. La présomption qu’il n’y a pas de danger n’est appuyée par aucune recherche scientifique», indique-t-il.

Une toxicologue de la Direction de la santé publique de Montréal, Monique Beausoleil, contactée par TC Media, indique que la voie d’exposition la plus importante aux BPC n’est pas l’inhalation de particules, mais bien l’ingestion.

«Même si des poussières peuvent être emportées par le vent, une fois rendues dans l’air, c’est très dilué et on n’atteint pas les concentrations qui sont importantes. Si éventuellement, il était question de faire circuler des camions toute la journée sur le terrain, si des activités industrielles reprenaient, on regarderait à nouveau la situation», affirme-t-elle.

Ordonnance
Reliance, ainsi que le nouveau propriétaire du site, Juste Investir, ont jusqu’au 31 mai pour présenter au ministère de l’Environnement une étude de caractérisation des lieux et des terrains voisins.

L’ordonnance a été émise en février. Reliance ne s’est pas manifestée.

Quant à Juste Investir, l’entreprise a présenté un échéancier, mais s’est prévalue de son droit de contestation devant le Tribunal administratif du Québec (TAQ). Une décision est toujours attendue.

Rappelons que le ministère de l’Environnement a l’intention de faire lui-même les travaux si une des deux firmes refusait de le faire.

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