La qualité de l’air s’est encore dégradée en Chine depuis le début de l’année, les principales villes du pays enregistrant moins de journées avec une bonne qualité atmosphérique, selon des statistiques du ministère de l’Environnement.
Pékin s’est engagé à lutter contre le recours au charbon, contre les émissions automobiles et à investir dans les énergies vertes tout en sanctionnant les pollueurs. Mais ces mesures n’ont pas eu d’effet au premier semestre.
Selon le ministère, 338 villes du pays ont fait état d’une qualité de l’air «bonne» voire «excellente» pendant 74,1% des jours au premier semestre, soit 2,6 points de moins que durant la même période de l’an dernier.
À Pékin et sa région, le décrochage est pire avec seulement 50,7% de journées correspondant à une bonne qualité de l’air, soit un recul de 7,1 points. La densité de particules dangereuses pour la santé (PM 2,5) a augmenté de 14,3%.
Une vague de pollution particulièrement aigüe a suscité la colère des habitants du nord de la Chine en décembre, lorsqu’un neuvième du pays était recouvert par un brouillard toxique.
Écoles et usines ont été temporairement fermées et la circulation automobile limitée d’office.
Si des responsables «ignorent le problème tandis que des gens, particulièrement des enfants, sont exposés à un danger pour la santé, cela relève sans aucun doute d’une négligence coupable», avait alors averti l’agence de presse officielle Chine nouvelle.
L’agence rapportait jeudi que les pollueurs avaient subi des amendes de 610 millions de yuans (113 M$) au premier semestre, un chiffre en hausse de 131% par rapport au premier semestre 2016.
Lors de sa conférence de presse annuelle, le Premier ministre Li Keqiang a promis en mars dernier d’améliorer la qualité atmosphérique. «Le ciel bleu n’est pas un luxe», a-t-il lancé.