Monde

Catalogne: Puigdemont promet de résister à Madrid

A man holds up a scarf as a crowd of pro-independence supporters gathers in the square outside the Palau Generalitat in Barcelona, Spain, after Catalonia's regional parliament passed a motion with which they say they are establishing an independent Catalan Republic, Friday, Oct. 27, 2017. (AP Photo/Santi Palacios)

Aritz Parra - The Associated Press

BARCELONE, Espagne — Le président déchu de la Catalogne, Carles Puigdemont, a exhorté les Catalans samedi, à s’opposer pacifiquement à la prise de contrôle de la région par l’Espagne, refusant à mots couverts d’accepter la destitution de son cabinet ordonnée par Madrid.

Le gouvernement espagnol a officiellement pris les commandes de la Catalogne samedi, congédiant les dirigeants indépendantistes, dont M. Puigdemont, un jour après que le Parlement catalan eut déclaré unilatéralement l’indépendance de la riche région du nord-est de l’Espagne.

À la suite de cette déclaration, le Parlement espagnol a adopté des mesures exceptionnelles visant à mettre un frein aux aspirations indépendantistes des leaders catalans à Barcelone.

Le premier ministre espagnol, Mariano Rajoy, a également dissous le Parlement catalan et déclenché de nouvelles élections régionales qui doivent avoir lieu le 21 décembre.

Dans un discours télévisé préenregistré, Carles Puigdemont a affirmé que seul le Parlement catalan avait le pouvoir de former ou de dissoudre le gouvernement régional et a promis de continuer «à bâtir un pays libre».

Il a ajouté que le meilleur moyen de protéger ce que le gouvernement catalan avait réussi à accomplir jusqu’ici était de s’opposer «démocratiquement» à l’application de l’article 155 de la Constitution espagnole, celui qui confère à Madrid le pouvoir de contrôler directement les affaires de la Catalogne.

«Notre volonté est de poursuivre notre travail afin de respecter nos mandats démocratiques tout en assurant le maximum de stabilité et de tranquillité», a déclaré Carles Puigdemont.

Les indépendantistes catalans soutiennent que leur controversée victoire lors du référendum du 1er octobre rend leur déclaration d’indépendance légitime.

Maintenant que l’Espagne contrôle la Catalogne, M. Puigdemont et les 12 membres de son cabinet ne devraient plus, en théorie, recevoir de salaire. Le gouvernement espagnol a prévenu qu’ils pourraient être accusés d’usurper les fonctions d’autres personnes s’ils refusaient d’obtempérer.

C’est la vice-présidente Soraya Saenz de Santamaria qui sera en charge des affaires catalanes jusqu’au scrutin de décembre.

Articles récents du même sujet

Exit mobile version