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Myanmar: le président a autorisé les arrestations

Rédaction - The Associated Press

BANGKOK — Un porte-parole de la présidence birmane a révélé lundi que le président a autorisé l’arrestation la semaine dernière de deux journalistes de l’agence Reuters pour avoir apparemment eu en leur possession «des documents importants».

Wa Lone et Kyaw Soe Oo ont été arrêtés le 12 décembre. Ils seront accusés en vertu d’une loi qui pourrait leur valoir 14 ans de prison.

On leur reproche d’avoir obtenu des documents de deux policiers qui avaient travaillé dans l’État de Rakhine, où une vague de violence imputée aux forces de l’ordre a chassé quelque 630 000 membres de la minorité rohingya vers le Bangladesh voisin.

Le porte-parole Zaw Htay a indiqué que les arrestations ont été autorisées par le président Htin Kyaw. Ce dernier a été personnellement choisi comme président par la leader de fait du pays, la lauréate du prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi, à qui la Constitution interdit d’occuper la présidence.

Des groupes locaux et internationaux s’inquiètent de plus en plus de la liberté de presse au Myanmar sous le régime de Mme Suu Kyi. Human Rights Watch a dit que l’attitude de son gouvernement civil face à la liberté de presse n’est finalement pas «tellement différente» de celle du précédent régime militaire.

On ne sait rien du sort des deux journalistes depuis leur arrestation.

Le président de Reuters, Stephen J. Adler; le secrétaire général des Nations unies, António Guterres; et le Comité pour la protection des journalistes ont tous exigé leur libération «immédiate et inconditionnelle».

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