L’écrivain américain Tom Wolfe, auteur notamment du best-seller Bûcher des vanités et figure du «nouveau journalisme», est mort lundi à New York à 88 ans, a confirmé mardi sa maison d’édition.
«Nous sommes incroyablement attristés d’apprendre la mort de Tom Wolfe», a confirmé l’éditeur Picador. «Il était l’un des grands et ses mots vivront à jamais».
Cet auteur de plus d’une dizaine d’essais et de romans, connu pour son look de dandy au chic démodé, est mort dans un hôpital de Manhattan où il avait été transporté pour une infection, selon le New York Times, tandis que le Wall Street Journal parlait d’une pneumonie.
«Il était plus qu’une icône américaine, il avait une immense réputation littéraire à l’international. Et en même temps, il était l’une des personnes les plus modestes et les plus gentilles que j’ai connues. Je n’ai jamais eu un échange tendu avec lui pendant toutes les années où nous avons travaillé ensemble», a déclaré son agent, Lynne Nesbit, cité par le Wall Street Journal.
Diplômé en civilisation américaine de l’université de Princeton, il débute dans le journalisme au Springfield Union, un journal du Massachusetts en 1956. Deux ans plus tard, il rejoint le Washington Post, comme correspondant à La Havane, puis dans la capitale américaine. Avant de démissionner en 1962 et de déménager à New York, où il se lance dans les grands reportages qui feront sa réputation.
L’Étoffe des héros (1979), un essai sur les pionniers de la conquête spatiale, est l’une de ses oeuvres les plus célèbres.
Mais c’est avec Le Bûcher des vanités (1987), qu’il trouve la consécration internationale: une description au scalpel de la ville de New York, ses tensions raciales, son fossé entre riches de Wall Street et les pauvres du Bronx, le tout avec un humour à faire grincer des dents.
À peine sa mort annoncée, les hommages commençaient à affluer sur les réseaux sociaux, certains le qualifiant de «titan» de la littérature américaine, ou un journaliste de Floride de «maître de l’univers».