Deux dignes représentants des puissantes dynasties Bush et Kennedy étaient de passage hier à Montréal pour défendre les idées de leurs clans respectifs, républicain et démocrate.
George P. Bush, neveu du 43e président des États-Unis et petit-fils de George H.W. Bush, et Joseph P. Kennedy II, neveu de l’icône démocrate John F. Kennedy, ont débattu sur les mesures économiques à privilégier pour sortir le pays de la morosité.
Le premier, vice-président du financement du Parti républicain, a réitéré l’importance de baisser les impôts des entreprises, tandis que le second, représentant du Massachusetts pendant huit ans au sénat, a défendu les investissements et la croissance souhaités par Barack Obama.
Malgré les dissensions idéologiques, les deux héritiers ont appelé la Chambre des représentants à s’affranchir de la partisanerie, faisant poindre notamment un semblant d’entente sur les réformes à appliquer en santé. «Il faut mettre les intérêts du pays avant toute chose», a martelé Joe Kennedy.
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Réunis pour la première fois à l’invitation de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, les panelistes ont aussi exposé leur vision de l’économie canadienne. Joe Kennedy s’est montré le plus enthousiaste. «La force du dollar canadien est la démonstration que le monde entier voit votre marché se consolider», a-t-il illustré.
Hésitant au début du débat, le porte-étendard démocrate s’est vite imposé, accaparant la majorité des échanges. Il a critiqué la proximité du camp républicain avec Israël, son enthousiasme «aveugle» dans le projet du pipeline Keystone et les faveurs consenties aux plus riches.
Plus posé, plus effacé aussi, George Bush a répondu aux questions de l’animateur, Michael M. Fortier, vice-président du conseil de RBC, en droite ligne avec les grandes orientations du Parti Républicain, insistant sur la nécessité d’encourager les entreprises.