L’administration de Donald Trump s’est dite mardi prête à bloquer une nouvelle «caravane» de migrants en provenance d’Amérique centrale grâce aux renforts militaires à la frontière sud des États-Unis.
«Enormément de gens sont en train d’arriver via le Mexique dans l’espoir d’inonder notre frontière sud», a tweeté le président républicain, en amont du traditionnel discours sur «l’état de l’Union» qui devrait notamment porter sur la question migratoire.
«Il y a 2 000 étrangers dans le nord du Mexique qui, dans le cadre d’une caravane, veulent passer au Texas», a ensuite précisé la ministre de la Sécurité intérieure Kirstjen Nielsen, dans un communiqué. «Nous sommes prêts à les en empêcher».
«Nous avons envoyé des renforts militaires», a pour sa part rappelé Donald Trump sur Twitter. «Nous allons construire un Mur Humain si nécessaire. Si nous avions un vrai Mur, ce serait un non-événement.»
Le milliardaire républicain est engagé dans une âpre lutte politique contre son opposition démocrate qui refuse de financer l’une de ses promesses de campagne: la construction d’un mur le long de la frontière avec le Mexique.
Les démocrates ont gagné une première manche en obtenant la réouverture des institutions fédérales paralysées par ce bras de fer pendant 35 jours, sans céder sur le mur.
Depuis, le Pentagone a annoncé l’envoi de 3.750 soldats supplémentaires à la frontière, pour porter ses effectifs à 4 350 militaires.
Et Donald Trump menace de décréter une urgence nationale pour obtenir le financement de son projet.
Des dizaines de milliers de migrants, fuyant la misère et la violence au Honduras, au Guatemala et au Salvador, sont entrés illégalement aux Etats-Unis ces dernières années et y ont déposé pour beaucoup des demandes d’asile, faisant peser une pression nouvelle sur le système migratoire.