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Un Trump offensif plaide l’unité

Mike Pence et Donald Trump. AP Photo/J. Scott Applewhite

Le président américain, Donald Trump, a appelé à cesser les hostilités entre républicains et démocrates tout en décriant les enquêtes visant son administration, hier lors du discours sur l’état de l’Union.

Il a tout d’abord rappelé les bons coups de sa présidence, mettant en avant les «5,3 millions d’emplois» créés depuis son élection, dont «600 000 dans l’industrie manufacturière» – en réalité, 454 000 de ces emplois ont été créés depuis janvier 2017.

«L’Amérique est en train de gagner», s’est félicité M. Trump.

Ç’a aussi été l’occasion pour M. Trump de rappeler les victoires conservatrices des deux dernières années, comme les dérégulations environnementales sur les entreprises, l’abolition de certaines dispositions de l’Obamacare et les réductions d’impôts. Le président a également appelé le Congrès à banir «l’avortement tardif».

C’est toutefois sur l’immigration qu’il s’est attardé le plus longtemps, quelques semaines après la plus longue paralysie budgétaire de l’histoire américaine, centrée autour d’un désaccord entre républicains et démocrates sur la construction d’un mur à la frontière sud. Le président a répété de nombreux arguments qu’il avait présentés durant le shutdown pour jouer la carte de la peur de l’immigration clandestine chez ses électeurs.

«Aucun enjeu n’illustre autant la division entre la classe moyenne et la classe politique, a-t-il affirmé. Les politiciens riches veulent des frontières ouvertes en vivant derrière des murs.»

«Si on veut avoir la paix et des lois, il ne faut pas qu’il y ait la guerre et des enquêtes.» -Donald Trump, président des États-Unis, à propos des enquêtes sur l’ingérence russe qui accompagnent son mandat.

M. Trump s’est encore plus éloigné des démocrates lorsqu’il a fustigé les «ridicules» enquêtes sur l’ingérence russe, dans le cadre desquelles plusieurs de ses anciens collaborateurs ont été arrêtés et reconnus coupables.

Donald Trump s’est finalement vanté des progrès réalisés dans les négociations avec les talibans afin d’organiser le retrait des troupes américaines de l’Afghanistan, ainsi qu’avec le dictateur nord-coréen Kim Jong-un.

Il s’est toutefois lancé dans une longue diatribe contre le régime iranien, la Russie et son programme de missiles nucléaires, ainsi que contre le gouvernement de Nicolás Maduro, au Venezuela. «Les États-Unis ne seront jamais socialistes», a juré M. Trump, critiquant du même coup les politiques sociales proposées par certains démocrates.

Après avoir mis l’accent sur la réforme bipartisane du système de justice afin de faciliter la réinsertion des prisonniers, il a demandé aux partis de travailler à la réduction des coûts de santé, à la lutte contre le VIH/SIDA, aux congés parentaux payés, à la recherche sur le cancer infantile et à l’augmentation du budget alloué aux infrastructures.

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