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États-Unis: état d’urgence à La Nouvelle-Orléans menacée par un possible ouragan

Terrian Jones, Drew et Chance Furlough à la Nouvelle Orléans en Louisane le 10 juillet 2019.

Rédaction - Agence France-Presse

La ville de La Nouvelle-Orléans se préparait mercredi à recevoir la première grosse tempête tropicale de la saison, qui pourrait se transformer en ouragan vendredi et qui a incité le gouverneur de Louisiane à décréter l’état d’urgence.

«Il est trop tôt pour dire quel sera l’impact mais nous pensons qu’il y aura un impact», a déclaré LaToya Cantrell, mairesse de la ville qui est en partie située en-dessous du niveau de la mer, lors d’une conférence de presse en début d’après-midi.

«Soyez prêts», a-t-elle ajouté à l’adresse de ses administrés, rappelant que la ville avait reçu par endroits un peu plus de vingt centimètres de pluie en trois heures seulement. Et «il y a encore de la pluie en réserve pour La Nouvelle-Orléans», a-t-elle prévenu.

Le centre national des ouragans (NHC), qui avait placé dans la matinée une partie de la Louisiane en pré-alerte aux inondations et aux submersions côtières, y compris l’embouchure du fleuve Mississippi, a annoncé une «surveillance ouragan» dans son bulletin de 21h GMT.

Cela signifie que des conditions potentiellement mortelles pourraient survenir dans les 48 heures suivant la publication de ce bulletin.

Si la tempête se transformait en ouragan comme anticipé d’ici ce week-end, ce serait le premier de la saison dans l’Atlantique et il s’appellerait Barry.

Le gouverneur de la Louisiane John Bel Edwards a signé l’état d’urgence, ce qui permet de mobiliser des moyens supplémentaires.

Les consignes des autorités aux habitants dans la zone à risque sont à ce stade de rester chez eux mais la maire a évoqué l’éventualité d’évacuations volontaires ou obligatoires ainsi que celle d’un couvre-feu.

La célèbre ville de Louisiane se trouvait mercredi matin en état d’urgence aux inondations soudaines et aux tornades. Dans certains quartiers, entre dix et quinze centimètres de pluie sont tombés, de nombreuses rues étaient sous les eaux, et jusqu’à 10 000 abonnés ont été privés d’électricité.

A 21h GMT, la tempête se trouvait à 200 kilomètres au sud-est de l’embouchure du Mississippi.

Ses vents soufflaient toujours à 45 km/h, soit encore bien en-dessous du seuil pour devenir un ouragan (119 km/h). Elle devrait produire une accumulation de pluie de quinze à trente centimètres – parfois même 45 cm – jusqu’au début de la semaine prochaine.

Les autorités locales multipliaient les mises en garde d’autant que le fleuve majestueux flirtait déjà avec son niveau de crue (5,18 mètres): il s’écoulait à 4,9 mètres à La Nouvelle-Orléans, selon le dernier relevé à 13h GMT.

Les digues protégeant la ville sont prévues pour une crue de 6,10 mètres. Un niveau qui devrait être atteint samedi, selon les météorologues.

La ville porte encore les stigmates du puissant ouragan Katrina de catégorie 5 – la plus élevée du l’échelle Saffir-Simpson – fin août 2005. Les digues ont cédé sous le poids de l’eau, inondant 80% de la cité et causant un millier de morts, sur un total de plus de 1.800 durant la catastrophe.

Lors de la conférence de presse, un responsable du service de gestion des digues a assuré de sa «confiance absolue» dans le dispositif tandis qu’un de ses collègues a précisé que les 118 pompes disséminées à travers la ville étaient opérationnelles en «capacité optimale».

Le Corps du génie de l’armée de terre a indiqué «surveiller étroitement» la situation.

Par précaution, Mme Cantrell a fermé la mairie et demandé aux employés non essentiels de rester chez eux, et l’aéroport de la ville enregistrait de nombreux retards. Mais «il restera ouvert sauf si ça devient dangereux ou si des infrastructures sont », a affirmé un responsable aéroportuaire, lors du même point-presse.

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