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Le Brexit est «un signal d’alarme historique», dit Emmanuel Macron

Le président français Emmanuel Macron

Rédaction - Agence France-Presse

Le départ du Royaume-Uni de l’UE ce vendredi à minuit est «un choc» et «un signal d’alarme historique» pour «l’Europe toute entière», a déclaré vendredi le président français Emmanuel Macron, à quelques heures du Brexit.

«Ce départ est un choc. C’est un signal d’alarme historique qui doit retentir dans chacun de nos pays, être entendu par l’Europe toute entière et nous faire réfléchir», a déclaré le président français dans une déclaration enregistrée à l’Élysée.

Les institutions européennes ont commencé à retirer le drapeau britannique, à commencer par celui du Conseil européen à Bruxelles. Ceux qui flottent aux sièges du Parlement européen, à Strasbourg comme à Bruxelles, doivent suivent le même chemin, à quelques heures du Brexit qui aura lieu à 23h, heure locale.

«Ce Brexit est possible, parce que nous avons fait de l’Europe trop souvent un bouc émissaire de nos propres difficultés, parce qu’aussi nous n’avons pas assez changé notre Europe». «Plus que jamais nous avons besoin d’Europe, face à la Chine ou aux États-Unis pour défendre nos intérêts», a-t-il insisté.

Mais il faut rendre l’Europe «plus souveraine, plus démocratique, plus proche de nos concitoyens et donc plus simple aussi dans son quotidien» afin de «rebâtir un projet européen plus clair».

«C’est un jour triste, ne nous le cachons pas, mais qui doit aussi «nous conduire à procéder différemment», a ajouté M. Macron.

La campagne du référendum sur le Brexit de 2016, selon lui «faite de mensonges, d’exagération, de simplifications, de chèques qu’on a promis et qui n’arriveront jamais», montre «qu’il faut à chaque instant nous souvenir de ce à quoi le mensonge peut conduire dans nos démocraties».

Une transition à entamer

M. Macron a souligné que «durant toute l’année 2020 nous vivrons une période de transition» prévue jusqu’au 31 décembre. «Demain de manière très pratique, rien ne changera dans nos relations avec le Royaume-Uni», a-t-il dit, rassurant à la fois les citoyens français au Royaume-Uni et les ressortissants britanniques qui sont «en France chez eux », «aujourd’hui» et «demain».

Il a aussi évoqué les négociations sur la relation future en insistant sur le fait que l’UE devait «rester unie» à 27 pour les mener. Il a d’ailleurs reçu le négociateur européen Michel Barnier vendredi en fin de journée.

Ce nouveau «partenariat», Emmanuel Macron le veut «fort» mais aussi «exigeant». Il s’est dit déterminé à ce que «les intérêts de nos pêcheurs, de nos agriculteurs, de nos industriels, de nos chercheurs, de nos travailleurs, de nos étudiants soient maintenus».

«Mais ce ne sera pas la même chose que la relation que nous connaissons depuis quelques décennies. On ne peut pas être à la fois dedans et dehors. Le peuple britannique a choisi de quitter l’Union européenne. Il n’aura plus les mêmes devoirs, il n’aura donc plus les mêmes droits», a-t-il averti.

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