Sauver la planète n’est plus uniquement l’affaire des amants de la nature. De pragmatiques entreprises appuient aujourd’hui des initiatives de conservation, ayant compris que ce qui est bon pour la planète est, à long terme, bon pour leur marge bénéficiaire.
Ainsi, IKEA ne vend plus que des ampoules à DEL et compte sur 450 000 panneaux solaires pour alimenter ses magasins en électricité. Puma, elle, publie un rapport de profits et pertes sur le plan environnemental, met au point des vêtements compostables et a ouvert à Bangalore, en Inde, un magasin complètement durable. De son côté, Boeing aide à la protection des forêts tropicales indonésiennes.
Plusieurs entreprises se consacrent pour leur part à la préservation des animaux. Disney, par exemple, dispose d’un fonds, le Disney Worldwide Conservation Fund, destiné à la conservation des habitats.
«Les changements climatiques constituent un réel danger, dit Simon Lee, PDG de l’assureur RSA. Et il vaut toujours mieux prévenir que guérir. Plus une compagnie comme la nôtre parvient à le comprendre et à amener les gens à le comprendre, plus elle est en mesure d’informer correctement les preneurs de décision.»
Johan Kuylenstierna, directeur général du Stockholm Environment Institute, a longtemps étudié l’engagement environnemental des entreprises. «Elles sont aujourd’hui plus actives sur ce plan, explique-t-il. Cependant, leur engagement est variable. Les entreprises, bien sûr, se soucient toujours des profits mais, en général, les multinationales en font davantage pour l’environnement que les compagnies locales. Elles sont en effet plus vulnérables aux pressions des groupes de consommateurs et des ONG partout dans le monde.»
D’une certaine façon, la conservation est devenue un combat entre les bonnes et les mauvaises corporations, et c’est dans le cadre de cet affrontement que le consommateur entre en scène. «Un secteur où on devrait en faire plus est celui du tourisme, affirme M. Kuylenstierna. Rappelez-vous que le tourisme se nourrit de l’idée d’un environnement propre. Il y a l’écotourisme, évidemment, mais il ne s’agit encore que d’une petite niche.»
Le tourisme est un secteur où les consommateurs peuvent changer les choses : il y a peu d’industries où les rapports entre consommateurs et multinationales sont aussi étroits.
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Cependant, même les «bonnes sociétés» ont besoin d’aide. «Régler le problème de la déforestation n’est pas quelque chose que notre compagnie peut faire seule, dit M. Lee. Dans la forêt tropicale, l’étendue du problème est inouïe. Cela a deux conséquences : il y a moins d’arbres pour capter le CO2, et là où s’élevaient auparavant des arbres, on trouve maintenant des activités émettrices de CO2.»
La prochaine fois que vous achèterez des meubles ou du papier, assurez-vous que le bois ne vient pas d’une forêt tropicale. Et la prochaine que vous partirez en vacances, surveillez votre impact sur les écosystèmes. Les espèces mignonnes – et essentielles – vous en remercieront.
