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Syrie: une chance pour Obama de sauver l’honneur ?

Lundi, le président Barack Obama s’est montré ouvert à la proposition diplomatique de la Russie pour éviter des frappes américaines contre la Syrie en exigeant que le régime de Bachar el-Assad remette à des inspecteurs internationaux sa réserve d’armes chimiques. L’ouverture d’Obama face à cette proposition nous révèle à quel point le résultat du vote au congrès sur la résolution d’une intervention militaire en Syrie est incertain.

Le président Obama a réalisé pas moins de six entrevues lundi pour essayer de rallier le public américain à l’idée de frappes punitives en Syrie. Il a révélé lors d’une entrevue avec CNN que la proposition de la Russie était intéressante,  si elle était sincère.

Les commentaires de M. Obama sur le plan mal dégrossi de la Russie laisse voir une porte de sortie possible pour le président qui peine à convaincre les élus américains et le public du bien fondé d’une intervention militaire en Syrie. Lundi, même des élus qui avaient donné leur appui à une intervention militaire semblaient vouloir revenir sur leur position.

Le sénateur Harry Reid, le chef de la majorité, a révélé lundi soir qu’il n’avait pas l’intention de déclencher un vote initial sur la résolution avant mercredi, ce qui retarde le vote au sénat à la semaine prochaine.

Le fait de retarder le vote sur la résolution pourrait donner l’occasion aux élus américains de soupeser et considérer la proposition russe. Les démocrates ont révélé qu’ils pensaient avoir suffisamment de voix pour surmonter une manœuvre d’obstruction de la part des Républicains, mais qu’ils n’en avaient pas suffisamment pour approuver la résolution.

Cette proposition de la Russie pourrait servir de porte de sortie à Barack Obama si, évidemment, les Syriens ne tentent pas de s’en servir pour gagner du temps et essayer de maintenir le contrôle sur la réserve d’armes chimiques ou pour retarder le vote sur la proposition d’offensive militaire.

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