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Le pape François dit aux politiciens mexicains de prendre soin de leurs citoyens

Pope Francis waves to the crowd, aboard the popemobile in Mexico City's main sqaure, the Zocalo, Saturday, Feb. 13, 2016. Pope Francis kicks off his first trip to Mexico on Saturday with speeches to the country's political and ecclesial elites. The pontiff's five-day visit will include a very personal prayer at the Virgin of Guadalupe shrine. (AP Photo/Moises Castillo)

Nicole Winfield - The Associated Press

MEXICO – Le pape François a dit aux dirigeants politiques mexicains, samedi, qu’ils avaient le devoir d’offrir à leurs citoyens la sécurité, la « vraie justice » et les services de base.

Dans son discours traditionnel au premier jour de sa visite au Mexique, le souverain pontife a abordé directement les problèmes qui assaillent le pays, dont les violences liées au trafic de drogue, la corruption et les problèmes sociaux.

Le pape avait plus tôt rencontré le président Enrique Pena Nieto au palais présidentiel et il a livré ensuite son allocution adressée directement à l’élite politique au Mexique.

Le Saint-Père a soutenu que les autorités responsables du bien commun se devaient d’être honnêtes et droites, sans se laisser tenter par les privilèges ou la corruption.

Les privilèges et les bénéfices pour une poignée de gens au détriment des autres mènent tôt ou tard à la corruption, le trafic de drogue, l’exclusion et la violence, a-t-il souligné.

La corruption s’est propagée dans plusieurs secteurs de la société mexicaine, des patrouilleurs aux inspecteurs de restaurants. L’administration Pena Nieto fait également l’objet d’allégations de corruption.

Le président mexicain, qui avait été élu en promettant des réformes économiques au profit de la classe moyenne, doit d’ailleurs composer avec un taux d’approbation historiquement bas.

Le pape François a commencé sa journée par une tournée de la ville dans sa papemobile. Des dizaines de milliers de personnes avaient bravé le froid matinal pour suivre le convoi papal qui se dirigeait vers le centre-ville.

Le Saint-Père a tenu à s’arrêter pour saluer les aînés, les malades et les handicapés qui s’étaient déplacés pour le voir. Il a offert des chapelets aux fidèles en chaise roulante et il a embrassé un garçonnet qui portait un masque chirurgical.

Le pape devrait visiter plus tard, samedi, une prison près de la ville frontalière de Juàrez.

Le Saint-Père terminera sa journée en se recueillant devant le monument de la Vierge de Guadalupe, le plus important sanctuaire marial dans le monde.

En chemin vers le Mexique, François a confié que son « désir le plus intime » était de prier devant la Madone, la sainte patronne de Mexico, où des millions de pèlerins se réunissent chaque année.

Il célèbrera ensuite une messe à la basilique Notre-Dame-de-Guadalupe de Mexico.

Vendredi soir, une foule de fidèles brandissant des mouchoirs jaunes attendaient le pape dans la capitale mexicaine. Le président Pena Nieto et sa femme ont accueilli le chef religieux sur un tapis rouge à l’aéroport.

Le même jour, le pape avait participé à une rencontre historique avec le patriarche de l’Église orthodoxe russe.

Lors d’une escale de trois heures à La Havane, vendredi, François a embrassé le patriarche Cyrille 1er, un moment crucial visant à rétablir le dialogue entre les deux Églises, qui sont séparées depuis près de 1000 ans. Le pape a écrit sur son compte Twitter que la rencontre était « un cadeau de Dieu ».

Les religieux ont signé une déclaration qui porte sur la plus grande inquiétude commune aux églises catholique et orthodoxe: le sort des chrétiens en Irak et en Syrie, tués ou chassés de chez eux par le groupe armé État islamique.

Lors d’une escale de trois heures à La Havane, vendredi, François a embrassé le patriarche Cyrille 1er, un moment crucial visant à rétablir le dialogue entre les deux Églises, qui sont séparées depuis près de 1000 ans. Le pape a écrit sur son compte Twitter que la rencontre était « un cadeau de Dieu ».

Les religieux ont signé une déclaration qui porte sur la plus grande inquiétude commune aux églises catholique et orthodoxe: le sort des chrétiens en Irak et en Syrie, tués ou chassés de chez eux par le groupe armé État islamique.

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