Les semaines se suivent et se ressemblent drôlement au Stade Saputo: une foule magnifique, un match crucial pour la course aux séries et une sortie ratée pour l’Impact de Montréal.
La plus récente défaite des Montréalais, 3 à 1 aux mains du Revolution, samedi dernier, est venue exposer une fois de plus la fragilité qui les caractérise et qui devient évidente tant sur le plan tactique que sur le plan psychologique.
Les clés du match étaient pourtant claires : primo, commencer le match en lions afin d’empêcher l’adversaire de reprendre confiance à la suite du dur revers en finale de la US Open Cup [4-2, à Dallas], en milieu de semaine. Secundo, surveiller étroitement Kei Kamara, bourreau de choix de l’Impact cette saison avec quatre buts en trois matchs.
Malgré ces évidences, 24 secondes après le sifflet initial, la visite menait déjà au score grâce à un but de… vous l’aurez deviné: Kei Kamara, libre comme l’air dans la surface d’Evan Bush.
La «facilité déconcertante» avec laquelle l’Impact se tire dans le pied, pour reprendre la très juste expression utilisée par Didier Drogba, peut laisser croire que le message de Mauro Biello ne passe plus. Personnellement, je ne crois pas que ce soit le cas. Ceci dit, il m’apparaît de plus en plus évident qu’il existe une certaine discorde, fruit inévitable de cette série d’insuccès.
Jeudi dernier, Ignacio Piatti y allait d’une déclaration assez cryptique qui laissait planer un doute quant à l’engagement de certains coéquipiers: «Je crois que si nous jouons tous sur la même syntonie, on va gagner nos matchs. Parfois, il y en a un de nous qui ne va pas bien et, avec un homme en moins, ce n’est pas bon.» Puis, samedi soir, lors de son point de presse d’après-match, Biello a tout bonnement lâché que seulement «certains gars [avaient] travaillé».
Loin de moi l’idée d’insinuer que ce vestiaire est en crise. Je crois cependant qu’il y a un certain manque d’unité qui finit fatidiquement par transparaître sur le terrain.
Au cours des dernières semaines, joueurs et équipe technique ont eu maintes occasions de se parler dans le blanc des yeux afin de faire le point sur ce présent de plus en plus compliqué. C’est maintenant aux leaders de cette équipe ainsi qu’aux entraîneurs de travailler de concert pour rallier les troupes vers l’objectif commun et raviver la flamme solidaire de ce groupe.
Tout n’est pas encore perdu, mais le temps file à la vitesse grand V!
L’ère post-Floro débutera en octobre
Canada Soccer a rompu ses liens avec l’entraîneur espagnol Benito Floro il y a moins d’une semaine.
L’association a annoncé mardi que la sélection masculine disputera des matchs amicaux les 7 et 11 octobre à Marrakech, contre le Maroc et la Mauritanie respectivement. L’assistant Michael Findley assurera l’intérim jusqu’à ce qu’on trouve le successeur de Floro.