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La prophétie des Mayas: un renouveau et non la fin

Le 21 décembre 2012 serait une date marquée au fer rouge, selon les adeptes des prophéties catastrophistes qui l’associent à la fin du monde. L’épigraphiste et chercheur mexicain, Claudio Obregon Clairin, rejette ces théories alarmistes et offre une toute autre explication à la fin du cycle maya, amorcé il y a quelque 1 300 ans. Métro l’a rencontré, en marge du Salon international Tourisme Voyages, où il présentait dimanche, deux conférences sur la prophétie des Mayas.

Vous étudiez les Mayas et leurs hiéroglyphes depuis 30 ans. Comment cette passion s’est-elle développée?
Les Mayas m’ont appelé lorsque j’avais cinq ou sept ans. J’habitais près d’un musée d’anthropologie et d’histoire et souvent, plutôt que d’aller à l’école, j’allais au musée. Je voulais savoir ce que signifiaient les écritures retrouvées.

Plusieurs choses ont été dites et écrites sur le calendrier maya et sur ce qu’implique la fin d’un cycle. Que peut-on croire?
Dans les médias, plusieurs des prophéties qui sont présentées n’ont pas été écrites par les Mayas, mais par des prophétistes (sic). Leurs prédictions de fin du monde défient toute logique et ne servent qu’à alimenter l’industrie de la peur, une industrie qui semble être fort profitable par ailleurs. Les Mayas n’ont jamais parlé de fin du monde. Ils ne pouvaient pas prévoir les avancées technologiques de l’humanité. Comment auraient-ils pu prévoir sa fin?

Qu’ont dit les Mayas au sujet de 2012?
Les Mayas ont laissé derrière eux 10 000 textes. Un seul parle de 2012. Ce texte dit: «Ils vont passer 1872000 jours et arriveront à la date du 21 décembre 2012. Il descendra du ciel, le dieu Bolom Ok Té.» Les gens se demandent, mais alors, si un dieu revient, quel est le message? En fait, il faut considérer que les Mayas formaient une société rituelle, agricole et communautaire. La fin d’un cycle suggère simplement le début d’un nouveau et une occasion de se questionner sur nous-mêmes, sur la nature qui nous entoure et sur ce qui peut être fait pour aider nos prochains. Il s’agit essentiellement d’une démarche individuelle. Les Mayas revenaient toujours à leurs anciennes traditions lorsqu’ils vivaient un changement de cycle.

Le calendrier maya se termine tout de même le 21 décembre 2012, quelle signification attribuez-vous à ce passage?

Le calendrier maya, contrairement au calendrier grégorien, n’est pas linéaire, mais cyclique. Lorsqu’un cycle est terminé, un nouveau recommence. Comment les Mayas auraient-ils pu prévoir la fin du monde alors que leur calendrier, qui a la forme d’un cercle, n’a jamais de fin?

D’où proviennent les prophéties alarmistes attribuées aux Mayas?
C’est un architecte colombien et leader d’une organisation New Age du nom de Fernando Malkun qui a lancé la prophétie qui veut que la fin du monde arrive le 21 décembre 2012. Mais ce monsieur ne parle pas la langue maya et ne fait aucune référence aux Mayas dans ses discours. Il ne fait que désinformer les gens.

Êtes-vous surpris de voir à quel point la prophétie de la fin du monde a connu trouvé des échos au sein de la population?

Oui. Je suis surtout surpris de voir à quel point les gens accordent de la crédibilité à tout ce qu’ils lisent sur internet.

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