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Les règles d’or des REER

Photo: Métro

À quelques jours de la date limite pour cotiser à votre régime enregistré d’épargne-retraite (REER), voici ce que vous devez savoir pour faire les meilleurs choix.

Pourquoi cotiser?
«Il y a deux bonnes raisons d’investir dans un REER, commence Michel Kirouac, Conseiller en sécurité financière et vice-président directeur général du cabinet de courtage Groupe Cloutier. La première est de prévoir un revenu suffisant pour vivre sa retraite sereinement, la seconde est de “sauver” de l’argent de l’impôt; si vous épargnez
1 000 $ pour votre retraite, vous déduirez la même somme de votre revenu gagné.»

Les revenus issus de ces placements seront également à l’abri de l’impôt, réinvestis dans les REER, tout en augmentant l’actif par la même occasion.

Combien cotiser?
«Tout dépend de ce qu’on veut faire à la retraite, mais je conseille d’y consacrer au moins entre 10 % et 12 % de son salaire», recommande M. Kirouac.

Les droits de cotisation sont limités à 18 % du revenu gagné (comme un loyer ou un salaire) et ne peuvent excéder un certain plafond, établi par l’Agence du revenu du Canada à 24 270 $ en 2014.

Et si vous avez fait l’impasse sur vos REER par le passé, tout n’est pas perdu. Vous pouvez en effet reporter toutes les déductions inutilisées depuis 1991 quand vos finances vous le permettront.

Quand cotiser?
Cette année, les épargnants ont jusqu’au 3 mars pour que les sommes versées soient déduites du montant imposable de 2013. «Pour la plupart des gens, l’approche de la date limite est souvent synonyme de stress», soutient M. Kirouac.

Prélever automatiquement et régulièrement une petite somme permet donc d’éviter de faire de trop gros sacrifices d’un coup. Si, par contre, vous avez la possibilité d’investir un montant important, il est plus judicieux de le faire en début d’année, pour que les revenus du placement soient protégés pendant une plus longue période.

Comment cotiser?
«Faire appel à un conseiller en sécurité financière contribue à la bonne santé de notre portefeuille, assure Marie Elaine Farley, de la Chambre de la sécurité financière (CSF). Un professionnel vous aidera à déterminer vos besoins et vous permettra d’atteindre vos objectifs.»

Et si vous songez à placer votre argent, sachez que plus l’âge de la retraite approche, moins il est conseillé de faire des placements risqués, ne laissant qu’une faible marge de manœuvre en cas de mauvais investissements.

Quand les utiliser?
Vous pouvez utiliser vos REER en tout temps, mais, avant l’âge de la retraite, des impôts seront prélevés à la source, et les sommes retirées seront à ajouter à vos revenus gagnés, sans compter que ces montants seront perdus.

Le Régime d’accession à la propriété (RAP) et le Régime d’encouragement à l’éducation permanente (REEP), par exemple, permettent de jouir de ses REER en évitant d’être pénalisé.

REER ou CELI?
«Il n’y a pas que les REER qui permettent de planifier efficacement, indique M. Kirouac. Les épargnants qui ne sont pas imposables devraient plutôt se tourner vers le Compte d’épargne libre d’impôt (CELI). Et quand ils le deviendront, ils pourront choisir de transférer une partie de leur CELI vers leur REER pour profiter des déductions d’impôt!»

En effet, les sommes placées sont imposables, mais les revenus de placements et les retraits ne le sont pas. «C’est pratique quand on a besoin d’argent ponctuellement», continue M. Kirouac.

À la différence du REER, seuls les montants non utilisés l’année précédente sont cumulables. En 2012, le maximum annuel était de 5 000 $, somme qui est passée à 5 500 $ en 2013.

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