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Denis Coderre: «Au lieu de bâtir des murs, on devrait bâtir des ponts»

Photo: Romain Schué/Métro

Le maire Denis Coderre a fermement invité lundi au rassemblement et au «vivre-ensemble» au lendemain de l’attaque terroriste au Centre culturel islamique de Québec.

«Au lieu de bâtir des murs, on devrait bâtir des ponts», a notamment déclaré Denis Coderre, accompagné par une trentaine de membres des différentes communautés religieuses de Montréal.

De retour d’un séjour en France, le maire de Montréal s’est dit «dégouté par ce qu’il s’est passé» et invite au rassemblement. «Peu importe l’origine, la race, la nation, la communauté, le terrorisme frappe tout le monde. On se serre les coudes ensemble», a précisé Denis Coderre.

«Je suis musulman aujourd’hui.» –Denis Coderre, maire de Montréal

«On ne tolère pas la communauté musulmane. La communauté musulmane fait partie de la communauté. Elle fait partie de la société», a indiqué l’élu, précisant qu’il est nécessaire de faire «attention dans la façon de se parler entre nous.»

Le maire Coderre a assuré vouloir «combattre toutes les formes de racisme, d’intolérance et d’antisémitisme», car «Montréal, le Québec, le Canada, c’est une terre d’accueil où on accepte la différence.»

Il a expliqué qu’«on peut apprendre suite à cette horreur», afin de «s’assurer que ça ne se reproduise plus.»

«Avec un arbre, on peut faire des milliers et des millions d’allumettes. Mais ça ne prend qu’une seule allumette pour incendier tout un foyer.» –Cheikh Hassan Ghuillet, porte-parole du Conseil des imams du Québec

«Le bateau est menacé»
Présidente du Congrès maghrébin du Québec, Mariama Zhouri veut que l’on arrête «la langue de bois» et espère des actes forts «pour installer un dialogue continuel entre les communautés».

«Malheureusement, je pense qu’on avait besoin de ce geste fort pour qu’on puisse se dire les vraies affaires. Il faut ouvrir la porte à la communication, montrer la communauté musulmane, qu’elle soit visible et arrêter cette ghettoïsation. C’est une occasion à saisir», ajoute-t-elle.

Un sentiment partagé par Cheikh Hassan Guillet, porte-parole du Conseil des imams du Québec, qui pensait «vivre sur un petit coin de paradis, où  l’on était tous à l’abri».

«Le bateau est menacé, assure l’imam, indiquant qu’il faut désormais «faire attention aux mots» employés. «On a tous une responsabilité. Moi, les chefs politiques, les médias. Il ne faut pas mettre de l’huile sur le feu, mais bâtir ensemble. Si on laisse quelqu’un mettre le feu dans le maison du voisin, ça ne prendra pas longtemps avant que le feu n’atteigne notre maison», illustre-t-il.

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