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Appuyée par plusieurs arrondissements, la SPCA reprend finalement du service à Montréal

Photo: Archives Métro Média

Huit arrondissements ont déc­­­idé de prolonger leur contrat avec la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA) en l’absence d’un accord avec la Ville, qui avait lancé un nouvel appel d’offres après le refus de l’organisme de s’occuper des pitbulls désormais interdits à Montréal.

Au 1er avril, 11 arrondissements se trouvaient démunis d’un fournisseur gérant les services animaliers sur leur territoire puisqu’en décembre, la SPCA avait décidé de mettre un terme à ses ententes après l’adoption par la Ville du règlement antipitbull, avec un préavis de trois mois qui s’achèvera le 31 mars.

Opposé à cette décision de l’administration Coderre, l’organisme à but non lucratif (OBNL) avait néanmoins postulé à un nouvel appel d’offres émis le 20 février, mais en excluant l’ensemble du volet canin de sa proposition. Il se refuse notamment d’euthanasier possiblement des chiens jugés dangereux, dont leur arrivée est désormais interdite à Montréal.

En lice également pour décrocher ces contrats, le Berger Blanc, seul soumissionnaire remplissant l’ensemble des critères exigés, avait profité de l’absence de concurrence pour proposer des prix jugés prohibitifs par l’ensemble des responsables des arrondissements concernés. Ceux-ci avaient fait part de leur mécontentement à la Ville en début de semaine, comme le révélait Métro.

La SPCA ne soccupera pas des pitbulls
Alors que le Plateau-Mont-Royal, Rosemont-La Petite-Patrie, Montréal-Nord et Sud-Ouest avaient déjà indiqué leur intention de poursuivre provisoirement leurs services avec la SPCA en l’absence d’une réponse ferme de la Ville, d’autres arrondissements ont suivi ce pas. Anjou, Lachine et Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce et Ahuntsic-Cartierville ont ainsi prolongé leur contrat actuel jusqu’au 31 mai. Encore en discussions, Verdun devrait aussi renouveler son entente. D’ici la réunion des prochains conseils d’arrondissements, des négociations vont être menées pour la signature d’un nouveau contrat de plusieurs mois.

«C’est une bonne nouvelle pour le bien-être des animaux. Beaucoup s’inquiétait, car il n’y avait aucune réponse de l’administration», explique Benoit Tremblay, directeur de la SPCA de Montréal. Ce dernier a décidé de modifier l’offre présentée à la Ville, afin de s’adapter aux besoins des arrondissements. Hormis les chiens jugés dangereux selon les critères fixés par l’administration municipale, l’OBNL se chargera finalement du volet canin. À l’instar du Plateau, qui a été le premier à envisager cette solution, les arrondissements concernés pourraient faire appel à des chenils ou des vétérinaires pour combler ce service que refuse d’opérer la SPCA.

L’administration Coderre n’a pas souhaité répondre, jeudi, aux questions de Métro entourant les services de contrôle animalier.

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